Et voila, on a enfin le droit de vous montrer les visuels de la seconde partie.
Mais d'abord un peu de lecture
INSPIRATION DE LA SERIE
Pour la 2e année, la Monnaie de Paris met à l’honneur les valeurs fondamentales de la République, et particulièrement la devise française, inscrite au fronton de tous les édifices publics: « LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE ». Complétées par la valeur universelle qu’est la PAIX, toutes ces valeurs sont réunies en une seule pièce, la RÉPUBLIQUE, qui les incarne toutes. Joyeux, irrévérencieux, poétique, rêveur, observateur du quotidien : tous ces qualificatifs peuvent être associés à Sempé, l’artiste avec lequel la Monnaie de Paris a choisi de collaborer pour cette 2e année. Son regard tendre et affuté sur la vie de tous les jours font de ses dessins un éclat de rire lucide sur l’ordinaire de chacun de nous. Avec respect mais sans à priori, il offre sa vision des valeurs de LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE, PAIX et REPUBLIQUE, de façon attachante et perspicace.
JEAN-JACQUES SEMPE, UN GRAND ARTISTE Jean-Jacques Sempé est né à Pessac le 17 août 1932. A dix-sept ans, il est livreur à bicyclette chez un courtier en vins. Utilisant un peu trop souvent le papier à en-tête du courtier pour dessiner, il est renvoyé. Ne trouvant pas de travail, il s’engage dans l’armée. Soldat incertain (il perd son fusil), il est souvent en prison, où il continue de dessiner. Après l’armée, il réussit à vivre, avec d’énormes difficultés, de ses dessins dans les journaux. Il rencontre René Goscinny, avec lequel il publie à partir de 1959 la série du Petit Nicolas. En 1962, les éditions Denoël acceptent de publier « Rien n’est simple » son premier livre de dessins humoristiques en France. Depuis, près de 30 albums ont été édités. Il collabore régulièrement avec Paris-Match et a réalisé plus de cent couvertures pour le magazine américain « The New-Yorker ». Il vit et travaille à Paris. Ses dessins sont exposés à la galerie Martine Gossieaux et une sélection d’entre eux voyagent lors d’expositions dans le monde entier.
« Quand la Monnaie de Paris m’a proposé de dessiner des pièces de monnaie, j’ai trouvé l’idée étonnante et pas banale. Imaginer mes dessins sur des pièces, c’était assez incongru, mais l’idée m’a tout de suite plu. Bordelais d’origine, j’ai toujours aimé circuler à bicyclette dans Paris, que ce soit sous la pluie ou en plein soleil. C’est ce qui m’a donné l’idée du vélo comme lien entre les trois valeurs LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE » « Il fallait trouver un thème dont le dessin simple puisse être réduit et exploitable sur une pièce, ce qui n’est pas chose aisée. Le vélo s’est cependant très vite imposé, avec ses roues rondes comme des pièces et peut-être aussi parce que j’ai toujours adoré en faire. »
LA GAMME
La collection a été recentrée sur les 3 valeurs de la devise républicaine que Sempé a choisi de décliner au fil des 4 saisons, ce qui lui a permis de faire vivre ces valeurs à travers des décors pleins d’espièglerie
LA GAMME
La Liberté : à vélo, un personnage expérimente cette sensation excitante de liberté en lâchant son guidon. Situation qui peut être périlleuse et au bord de l’équilibre, mais qui procure un sentiment de liberté que chacun a pu expérimenter. « Le vélo c’est un moyen simple d’être libre. Vous lâchez les mains du guidon, et vous voilà libre d’aller où bon vous semble ! Voilà comment est née la Liberté ».
LA GAMME
L’égalité : que l’on soit devant ou derrière, homme ou femme… Sempé illustre l’égalité par un binôme sur un tandem, en train de gravir une côte. L’effort est le même, quelle que soit la position sur le vélo, pour mener sa vie en prenant soin des autres.
« Ensuite, c’est le vélo qui a entraîné le reste de la trilogie : l’Égalité avec le tandem ».
LA GAMME
La Fraternité : filles et garçons, chacun sur son vélo mais avançant tous en ensemble, s’entraidant pour suivre le même chemin à la même vitesse, l’entraide comme symbole de fraternité. « Pour la Fraternité, le choix des enfants s’est imposé de lui-même car il me semble que la fraternité est plus présente chez eux que chez nous, adultes. J’avais aussi pensé placer une école, mais il n’y avait pas suffisamment de place sur la pièce ».
LA GAMME
La Paix : toujours si difficile à atteindre, toujours un acte d’équilibrisme entre les uns et les autres… Une colombe qui pose précautionneusement une patte après l’autre sur le fil si fin de la paix, un rameau d’olivier dans son bec, les ailes étendues lui servant de balancier. « Le vélo ne pouvait plus fonctionner pour la Paix. Il fallait trouver un autre symbole tout aussi évident visuellement. La colombe marchant sur un fil, avec son rameau d’olivier dans le bec, était ce qui me paraissait le plus adapté. »