Présentation

Généralités

Pour la première fois dans l’histoire de la numismatique papier, les collectionneurs peuvent (presque) tout savoir sur un billet : non seulement son imprimeur et la plaque de fabrication à laquelle il appartient, mais encore sa position dans la feuille où il est né !

Y aura-t-il un jour des collectionneurs pour reconstituer des feuilles complètes, comme le font les philatélistes avec les timbres classiques, suffisamment bien connus pour que la position de chaque timbre dans la feuille soit identifiable ?

Certainement, puisqu’il y en a pour les timbres…

PRÉSENTATION DE LA PREMIÈRE SÉRIE - SÉRIE 2002

Au moment de l’introduction de l’euro, le 1er Janvier 2002, une première série de billets en euros est entrée en circulation. Elle est composée de sept coupures : 5, 10, 20, 50, 100, 200 et 500 euro.

Le nom « euro » apparaît à la fois en caractères romains (EURO) et grecs (EYPΩ).

Les initiales de la Banque centrale européenne y apparaissent en cinq langues « BCE, ECB, EZB, EKT et EKP » (BCE : espagnol, français, italien, portugais, roumain – ECB : anglais, danois, letton, lituanien, néerlandais, slovaque, slovène, suédois, tchèque – EZB : allemand – EKT : grec – EKP : estonien, finnois)

Les coupures série 2002

 

Suite à un concours organisé en 1996, le projet présenté par Robert Kalina ayant pour thème les styles architecturaux est choisi. Les ponts, arches et autres dessins sont issues de l’imagination du dessinateur, ils sont une représentation symbolique de liens qui unissent les différents peuples européens.

Les styles architecturaux série 2002 :

Architecture classique
grecque et romaine

Architecture romane

Architecture gothique

Architecture de la Renaissance

Architecture baroque et rococo

Architecture « verre et acier »

Architecture moderne du XXe siècle

Les signatures série 2002

Chaque billet porte la signature du président de la Banque Européenne au moment de son émission. Pour la série 2002, trois présidents se sont succéder dans l’ordre suivant :

        Willem F. Duisenberg                             

            Jean-Claude Trichet                                  

                   Mario Draghi

 

Les codes pays série 2002

Le pays en charge de la production d’une coupure est désigné par une lettre précédant le numéro du billet du verso.

Ici, la lettre U indique la France

Tableau des lettres-pays - Billets 2002

Lettres
Pays - Billets 2002
D
Estonie
E
Slovaquie
F
Malte
G
Chypre
H
Slovénie
L
Finlande
M
Portugal
N
Autriche
P
France
S
Italie
T
Irlande
U
France
V
Espagne
X
Allemagne
Y
Grèce
Z
Belgique

 

Les codes pays série 2002

Le pays en charge de la production d’une coupure est désigné par une lettre précédant le numéro du billet du verso.

Image : gros-plan sur le code-court d’un billet de 10 euro imprimé par Giesecke & Devrient (Allemand)

Tableau des lettres-imprimeurs - Billets 2002

PRÉSENTATION DE LA DEUXIÈME SÉRIE - SÉRIE EUROPE

A partir de 2013, une deuxième série de billets est émise. Elle est surnommée « EUROPE » car les billets comportent un portrait de la princesse Europe, personnage de la mythologie grecque. Elle est composée de six coupures : 5, 10, 20, 50, 100, 200 euro. Le 500 euro n’est plus imprimé. Les billets de la 1ère série continus d’avoir cours légal.

Le nom « euro » apparaît à la fois en caractères romains (EURO), grecs (EYPΩ) et également en caractères cyrilliques (EBPO)

Les initiales de la Banque centrale européenne y apparaissent en neuf langues « BCE, ECB, EZB, EKT, EKP, ЕЦБ, EKB, BĊE et EBC » (BCE : espagnol, français, italien, portugais, roumain – ECB : anglais, danois, letton, lituanien, néerlandais, slovaque, slovène, suédois, tchèque – EZB : allemand – EKT : grec – EKP : estonien, finnois – ЕЦБ : bulgare – BĊE : maltais – EBC : polonais)

Lettre
Imprimeur
D
Setec Oy (Imprimerie privée finlandaise)
E
F.C. Oberthur (Imprimerie privée française)
F
Österreichische Banknoten und Sicherheitsdruck (Imprimerie privée autrichienne)
G
Koninklijke Joh. Enschedé (Imprimerie privée hollandaise)
H
De La Rue (Imprimerie privée anglaise)
J
Istituto Poligrafico e Zecca dello Stato (Imprimerie nationale italienne)
K
Central Bank of Ireland (Imprimerie nationale irlandaise)
L
Banque de France (Imprimerie nationale française)
M
Fábrica Nacional de Moneda y Timbre (Imprimerie nationale espagnol)
N
Bank of Greece (Imprimerie nationale grecque)
P
Giesecke & Devrient (Imprimerie privée allemande)
R
Bundesdruckerei (Imprimerie nationale allemande)
T
National Bank of Belgium (Imprimerie privée belge)
U
Banco de Portugal ((Imprimerie privée portugaise)

Les coupures série Europe

 

Les nouveaux billets de la série « EUROPE » s’inspirent toujours du thème « styles architecturaux » retenu pour la première série mais ils ont été modifiés pour intégrer les nouveaux signes de sécurité améliorés.

 Les styles architecturaux série Europe:

 

Architecture classique
grecque et romaine

Architecture romane

Architecture gothique

Architecture de la Renaissance

Architecture baroque et rococo

Architecture « verre et acier »

 

Les signatures série Europe

Chaque billet porte la signature du président de la Banque Européenne au moment de son émission. Pour la série Europe, deux présidents se sont succéder dans l’ordre suivant :

                        Mario Draghi                                               

                                  Christine Lagarde

 

Les codes pays série «Europe

Le pays en charge de la production d’une coupure est désigné par la première lettre du code court et par la lettre précédant le numéro du billet du verso.

Image : gros-plan sur le code-court d’un billet de 5 euro imprimé par Fábrica Nacional de Moneda y Timbre (Imprimerie nationale espagnol)

Tableau des lettres-Pays- Billets Europe

Lettre
Imprimeur
E
F.C. Oberthur (France)
F
F.C. Oberthur Autriche)
M
Valora
N
Österreichische Banknoten und Sicherheitsdruck GmbH
P
Joh. Enschede Security printing BV
R
Bundesdruckerei GmbH
S
Istituto Poligrafico e Zecca dello Stato (Italie)
T
Central Bank of Ireland
U
Banque de France
V
Fábrica Nacional de Moneda y Timbre (Imprimerie nationale espagnol)
W
Giesecke & Devrient (Leipzig)
X
Giesecke & Devrient Munich)
Y
Bank of Greece
Z
National Bank of Belgium (Imprimerie privée belge)

CLÉS DE LECTURE

Signature

Tous les €billets fabriqués jusqu’au 1er novembre 2003 portent la signature du Dr Wim Duisenberg, président de la Banque Centrale Européenne jusqu’à cette date. Le changement de président, désormais Jean-Claude Trichet, a provoqué une modification de signature sur les €billets. En effet, la production des billets signés Trichet a démarré peu de temps après son entrée en fonction ; émis par les banques centrales nationales de la zone Euro selon les modalités habituelles, ils circulent concurremment avec ceux qui portent la signature de son prédécesseur. Les deux catégories de billets sont bien sûr indifféremment valables.

Code-court

En poursuivant l’exploration du billet nous découvrons donc une série de lettres et de chiffres du type L010E1, soit donc une lettre, trois chiffres, une lettre, un chiffre.
La première lettre indique l’imprimeur du billet. Selon nos pointages, on trouve effectivement les imprimeurs D, E, F, G, H, J, K, L, M, N, P, R, T et U.
Les trois chiffres qui suivent indiquent la plaque de fabrication utilisée pour ce billet. Nous sommes au début de la fabrication des billets en euro et la plupart des plaques sont numérotées en 001, 002… le plus haut chiffre vu dépasse le 050 (20 € France imprimé par la Banque de France). Nous répertorions ces numéros de « plaques de fabrication vues » dans les tableaux par valeur faciale. La suite des séries est parfois interrompue ou ne commence pas à 001. N’oublions pas qu’un grand nombre de billets imprimés est conservé non émis pour pouvoir répondre aux demandes imprévues : il est probable que ces plaques de fabrication manquantes sont simplement gardées en réserve.
Le code se termine par une lettre et un chiffre qui indiquent la position du billet dans la feuille où il a été imprimé. La lettre indique la rangée où se trouve le billet et le chiffre indique la colonne.

Les numéros de plaques de fabrication

C’est le nom, faute de mieux, que nous donnons aux chiffres qui se trouvent au centre du code-court du billet. Par exemple, sur un billet de 5€ « L004F3 », « L » est l’imprimeur, « F3 » est la position du billet dans la feuille et « 004 » indique que ce billet provient de la quatrième plaque. Ces plaques d’impression sont remplacées quand elles sont usées ou cassées : il n’est donc pas possible de déterminer sans accès aux archives ou sans pointage extrêmement minutieux les quantités fabriquées avec chaque plaque, ni leurs raretés.

Liasses neuves

Les liasses neuves sont de bons sujets d’étude : les billets sont séparés par des multiples précis d’un chiffre. Par exemple, en France, les billets des liasses neuves sont séparés par neuf ou par des multiples de neuf.
Dans chaque liasse neuve, tous les billets portent non seulement les mêmes codes imprimeurs et séries mais encore le même numéro de position dans la feuille, ce qui est logique puisque plusieurs épaisseurs de feuilles sont massicotées simultanément.

"Pooling"

Ce terme anglophone est utilisé pour qualifier les déplacements imposés d’une grande quantité de billets d’une même plaque entre deux banques nationales de différents pays afin de combler le manque soudain d’une certaine coupure. Le pooling concerne une partie ou la totalité de la production d’une plaque.
Les pénuries affectant une coupure particulière au niveau régional seront compensées par des excédents de stocks provenant d’une autre Banque Centrale Nationale. Le stock stratégique n’est utilisé que si une demande inattendue d’une coupure ne peut être satisfaite par des transferts d’excédents de stocks logistiques.
La liste des « pooling » indiqués sur les pages de cette rubrique est relativement fiable, car nous avons établi chaque note lorsque les quantités de billets trouvés étaient très importantes et en tenant compte de la proximité des pays.

Les feuilles de billets

Nous avons recalculé la taille des planches en observant les couples lettres / chiffres les plus élevés et, pour chaque faciale, nous donnons les couples maximum relevés et la taille déduite de chaque feuille de billets, suivant le modèle « rangées x colonnes », le code court étant basé sur cette représentation.
La Bundesbank vend dans des boîtes en carton dur des feuilles complètes de billets de 5 € (6 colonnes x 10 rangées ; 74 x 66 cm ; cote 540 €), 10 € (6 colonnes x 9 rangées ; 75 x 60 cm ; cote 900 €) et 20 € (5 colonnes x 9 rangées ; 68 x 65 cm ; cote 1 470 €) avec marges, sans préciser la quantité mise en vente.
Il existe donc des billets ayant échappé au massicotage, les feuilles de la Bundesbank de 5 et 10 €. Il faut se méfier de toutes les « variétés de découpe » de billets allemands de ces deux faciales car il s’agit presque toujours de découpages de feuilles, effectués dans un but frauduleux, pour tromper les collectionneurs de billets fautés. Se reporter à l’excellent site http://www.billetfaute.com pour plus de précisions. Ces « fausses » variétés, paire ou bande de billets non découpés proviennent en réalité de feuilles complètes. Il faut envisager leur prix comme billet bon à faire rembourser à la faciale et non comme celui d’une variété exceptionnelle.

Spécimens

Nous devons à l’italien Walter Nasi (Catalogo Euro-unificado della carta-moneta italiana, 28e édition, travail exceptionnel sur les billets italiens, bien entendu, mais aussi remarquable analyse des origines des motifs des billets euro) de découvrir non seulement qu’il existe des spécimens de billets euro mais encore pourquoi ils étaient restés ignorés en France : la Banque de France n’en produit pas.
Les spécimens – billets normaux marqués SPÉCIMEN en oblique et en rouge –, portent des numéros de types S0000000007, donc avec la lettre du pays d’émission suivie de zéros et d’un chiffre d’ordre. Les spécimens sont numérotés à l’avers en quatre chiffres et chaque valeur est réalisée par un pays. Ces pays sont : 5 € Espagne, 10 € Allemagne, 20 € Belgique, 50 € Allemagne, 100 € Italie, 200 € Pays-Bas, 500 € Italie. On comprend mal pourquoi la Banque de France n’a pas réalisé une seule valeur, l’Allemagne et l’Italie en réalisant chacune deux. Nul doute que ces spécimens resteront excessivement rares parmi les collectionneurs et seront un jour des fleurons de collections. Walter Nasi cite un prix de 9 000 € pour une série complète de spécimens.

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