Clés de lecture


Numérotation

Pour l’ordre des pays, nous utilisons l’ordre alphabétique des codes de pays définis pour Internet par l’IANA : Autriche 04, Belgique 06, Chypre 13, Allemagne 15, Espagne 28, Finlande 38, France 41, Grèce 49, Irlande 53, Italie 56, Luxembourg 61, Monaco 63, Malte 68, Pays-Bas 70, Portugal 77, Slovénie 83, Slovaquie 84, Saint-Marin 85, Vatican 93. Nous avons déjà attribué des numéros aux pays de l’Union Européenne qui n'appartiennent pas (encore) à la zone Euro : Bulgarie 9, République tchèque 14, Estonie 17, Hongrie 52, Lituanie 60, Lettonie 62, Pologne 72 et Roumanie 79.

La méthode de numérotation des €circulantes est la suivante : la valeur faciale est codée par les deux premiers chiffres : 1 cent : 01, 2 cent : 02, 5 cent : 03... Les deux chiffres suivants représentent le numéro du pays. La dernière séquence définit les différents types dans la même faciale. Exemple : la 20 cent slovaque CHÂTEAU DE BRATISLAVA. La 20 cent est la 05e valeur faciale, la Slovaquie le pays 84 et le type CHÂTEAU DE BRATISLAVA est le 00 ; cette pièce porte donc comme numéro 058400 (058400/1 pour 2009, 058400/2 pour 2010...).

Les coffrets BU et BE sont regroupés par pays, mais nous séparons toutefois en deux tableaux les deux qualités de frappe. Pour la numérotation, toujours le numéro du pays suivi du numéro du coffret, le numéro du pays étant précédé par « BE » si le coffret est un BE.

Pour les commémoratives, nous utilisons une numérotation de « repérage » dont la règle est la suivante : les cinq premiers chiffres représentent la valeur faciale (de 00025 pour les quarts d’euro français et portugais à 50000 pour la 500 euro française Europa 2004) ; les deux chiffres suivants sont le numéro du pays puis deux chiffres pour le millésime de la série à laquelle appartient la pièce (02 pour 2002, 03 pour 2003...). Un dernier numéro d’ordre, à deux chiffres, vient différencier les séries d’un même pays, d’une même année pour une même valeur faciale mais sur des sujets différents. Viennent, après une barre oblique, les numéros de sous-types habituels pour les différentes qualités de frappe ou différentes pièces d’une même série...
Exemple, la 100 € allemande « Quedlinburg, ville du patrimoine mondial » : valeur faciale 10000, pays 15, série « Villes mondiales – Unesco » datée de 2003, cette série étant la 07e pour 2003.
Le numéro du type est donc 10000150307. Cette 100 € en atelier A est la première pièce de la série ; elle a donc le numéro 10000150307/1. Nous pensons que ce type de numérotation est particulièrement intéressant pour les utilisateurs d’ordinateurs et pour les professionnels, d’autant plus que nous avons toujours le même nombre de caractères quelle que soit la monnaie commémorative.

La numérotation des billets se fait par valeur faciale puis par sous-numéro, chaque trio pays / imprimeur / signature déterminant une ligne particulière.



Les quantités fabriquées et rareté des €circulantes

Les chiffres de frappes communiqués sur le catalogue en ligne ne correspondent pas toujours aux quantités définitives ; il reste cependant très difficile de savoir si les chiffres communiqués par les instituts sont définitifs ou prévisionnels ; nous l’indiquons lorsque nous en avons la certitude ; dans le cas contraire, le chiffre indiqué est celui fourni le plus récemment par l’institut ou celui que nous jugeons le plus fiable. Un travail de recherche particulièrement poussé a été effectué afin d’obtenir les chiffres les plus précis possibles : nous avons ainsi pu recevoir de nombreux e-mails ou courriers avec des chiffres précis et détaillés. Si malgré tous nos efforts pour inclure les chiffres et informations pris aux meilleures sources, certains vous semblent inexacts, n'hésitez pas à nous le signaler par e-mail. Les frappes en BU sont ajoutées aux frappes courantes, une frappe courante non circulée ne présentant théoriquement aucune différence avec une BU. Les frappes BE étant plutôt considérées comme médailles ne sont quant à elles pas ajoutées aux frappes destinées à la circulation…

Du fait de la surproduction dans toute l’Europe de plusieurs milliards de pièces jusqu’en 2003, les quantités de frappe ont été revues à la baisse depuis 2004 comme vous pourrez le constater sur les pages du catalogue en ligne. Le comportement des instituts ne devrait pas changer pour les années à venir… les stocks sont encore très importants !



Les cotes

Le catalogue en ligne vous propose des cotes pour de nombreux coffrets officiels, monnaies circulantes, monnaies commémoratives et billets. À quoi ces cotes correspondent-elles ? Comment les cotations sont-elles effectuées ?
 
Avant de répondre à la question « Qu’est-ce qu’une cote ? », nous allons tâcher d’expliciter ce que ce N’est PAS. Tout d’abord, une cote ne correspond pas au prix le plus bas du marché : le marché est extrêmement vaste (vendeurs professionnels ayant pignon sur rue, vente par correspondance classique, vente sur internet…) et nul n’a accès à tout le marché, c’est pourquoi il n’y aurait pas d’intérêt à référencer pour tous les articles les prix les plus bas du marché. De plus, comme nous le verrons plus loin, le « prix le plus bas du marché » est extrêmement variable au cours du temps et nous ne pouvons pas proposer à nos lecteurs des résultats si éphémères. Ensuite, les cotes ne sont pas les prix de vente d’un commerçant X ou Y. Là encore, aucun commerçant n’est représentatif du marché pour la simple raison qu’il pourra disposer d’un stock important pour certains articles (donc proposer des prix faibles) et disposer d’un stock très restreint pour d’autres articles (et avoir tendance à proposer des prix plus élevés). C’est pour cette dernière raison que les cotations du catalogue en ligne sont effectuées par une association indépendante de tout commerçant, les AD€.
Une cote n’est pas non plus le prix qu’un commerçant professionnel pourrait payer votre objet ; en effet, le commerçant devant revendre votre objet devra nécessairement opérer une marge sur votre article et donc proposer à ses clients un prix supérieur ; si comme nous l’avons vu, ce n’est pas le prix de ce commerçant donné qui constituera à lui seul la cote d’un article, il est bien évident que ce n’est pas non plus son prix d’achat qui sera directement à la source de cette cote. Notons d'ailleurs à cette occasion que les prix de vente d'un marchand ne sont pas forcément non plus les cotes d'un ouvrage de référence, quelle que soit la qualité de celui-ci ; la vérification de la cote s'impose donc toujours avant un achat ou une vente.

Qu’est-ce donc qu’une cote ? Ce n’est malheureusement pas le Grand Dictionnaire du Trésor de la Langue Française qui nous donnera la réponse, ce dernier se contentant de donner comme définition : En parlant de marchandises d'occasion, cours officieux. Un collectionneur habitué des ouvrages de cotations vous dira quant à lui que « la cote dépend de l’offre et de la demande » sans souvent savoir pour autant ce qu’est une cote. Vous l’aurez compris, aucune définition « universelle » de la cote dans le secteur numismatique n’existe. Nous vous proposons la suivante qui nous semble la plus simple, et nous tâcherons de l’expliquer au mieux par la suite : une cote correspond au prix que devrait « raisonnablement » payer un collectionneur souhaitant acquérir une monnaie, un coffret, un billet, ou tout autre objet de l’Euro. Plutôt que de nous contenter d’un seul site internet, d’un seul marchand ou d’une seule référence, nous avons décidé d’établir nos cotes en fonction de plusieurs sources reflétant autant que possible le marché numismatique. Il est toutefois important à cette étape de savoir que ce même marché numismatique est aujourd’hui extrêmement instable et qu’un même site d’enchères sur internet pourra proposer sur un mois glissant un même article à 20 euros sur une vente et à 60 euros pour une autre vente, les conditions étant similaires par ailleurs. Vous ne nous croyez pas ? Lisez les publications de l’Eurox 40 chaque mois sur le site internet des AD€ et vous en serez vite convaincu. « Pourquoi ne pas effectuer la moyenne des ventes de ce site d’enchères sur internet et de déterminer cette moyenne comme étant la cote ? » nous demanderez-vous ? Pour plusieurs raisons : comme nous l’avons vu plus haut, le marché n’est pas constitué que d’un acteur et tout le monde n’a par ailleurs pas accès (de manière directe du moins) à cet acteur. Par ailleurs, il faut toujours compenser les « prix bas » par les inconvénients qui les accompagnent : risques vis-à-vis du vendeur, risques vis-à-vis de l’expédition, risques vis-à-vis de la conformité de l’objet, délai pour obtenir un article donné, frais supplémentaires occasionnés pour disposer de l’objet etc. Votre commerçant préféré ayant pignon sur rue aura des charges évidentes qu’il devra répercuter sur la vente de ses articles, mais le service au client n’est pas le même et il serait dénué de sens que de croire que l’on peut se passer de ces acteurs locaux (encore indispensables pour un grand nombre de collectionneurs) dans l’établissement de nos cotes.
 
Une cote est par ailleurs une référence comme il peut en exister d’autres : à vous de constituer vos outils d’analyse si vous souhaitez « aller plus loin », si vous voulez « payer moins cher que la cote ». Nous pouvons là utiliser un proverbe bien connu : le temps, c’est de l’argent ; plus vous passerez de temps à analyser les différents canaux de ventes, les différents prix proposés, plus vous aurez l’occasion d’obtenir des prix bas. Les cotes proposées par le catalogue en ligne se veulent être les plus proches possibles de la moyenne : moyenne des acteurs du marché, moyenne des dernières semaines avant la publication de cet ouvrage, et en quelque sorte moyenne du temps passé pour trouver un article donné. Pour toutes ces raisons, la cote est le prix que doit « raisonnablement » payer un collectionneur.
 
Acheter en dessous de la cote ou au-dessus ne signifie pas que « les cotes ne sont pas bonnes » ni que « vous avez fait un mauvais achat » : cela peut simplement signifier qu’au vu des critères utilisés pour établir ces cotes, vous êtes au-dessus ou en dessous de la moyenne sur au moins l’un des critères. Bien sûr, nous excluons là les cas inévitables de cotes qui fluctuent de manière importante avant la parution de la prochaine édition de notre ouvrage : si une cote est établie à l’aide de moyenne, y compris dans la durée (analyse sur quelques semaines), le marché par ailleurs très instable à un instant donné l’est encore davantage dans la durée et il suffit de comparer les cotes d’Euro 4 et celles d’Euro 5 (qui sont indiquées sur le catalogue en ligne) pour comprendre que les choses évoluent inévitablement. Nous ne saurions par ailleurs trop vous conseiller de vous rapprocher de communautés de collectionneurs spécialisés (l’association des AD€ par exemple) afin de discuter avec des collectionneurs passionnés par l’évolution du marché qui sauront vous expliquer ce qui évolue, comment, quand etc.

Nous avons par ailleurs pris le parti de coter les monnaies séparées nettement plus cher proportionnellement aux coffrets BU (ou FDC) car le nombre de collectionneurs de monnaies isolées est probablement vingt fois plus élevé que le nombre de collectionneurs de coffrets. Rappelons également, même si cela s’entend aisément, que vous trouverez vos monnaies et billets d’autant moins chers que vous en achèterez une quantité significative : séries complètes d’un pays, rouleaux d’origine d’une même faciale… Il vous faut donc prévoir soit des possibilités d’échange… soit d’acheter plus cher à la pièce.

Les cotes sont conçues autant que faire se peut sur une base « européenne ». Bien entendu, elles vous sembleront élevées pour le pays où vous résidez : votre banque peut vous fournir les pièces de circulation de votre pays à la faciale, ce qui n’est pas le cas pour les lecteurs des autres pays ou États. Nos références ne nous permettent pas d’affirmer que tous les marchés de tous les pays sont représentés, bien entendu, mais nous essayons de faire au mieux pour que les collectionneurs ne se sentent pas désorientés à la lecture des cotes que nous leur proposons. Mais sur ce point, nous pouvons légitimement constater qu’internet assure bien son rôle de « mondialisateur », en ce sens où les marchés nationaux ont tendance à s’équilibrer grâce notamment aux revendeurs qui peuvent se fournir chez des grossistes internationaux se fixant, grâce à internet, des références assez proches les unes des autres.

Il est également important de parler des « prix de référence » que nous attribuons à certains objets. En effet, nous avons vu que le terme de cotes se reposait, de notre point de vue, sur une notion de moyennes. Il est toutefois difficile d’effectuer des « moyennes » sur des objets qui n’apparaissent sur le marché que trop ponctuellement, voire extrêmement rarement. C’est ainsi que certaines cotes de coffrets ou de monnaies se transforment parfois en « prix de référence » correspondant au prix constaté sur le marché pour la dernière vente connue, ou les quelques dernières ventes connues. Quelques catégories d’objets illustrent très bien cette notion de « prix de référence », ce sont les artefacts (« monnaies fautées »), les billets fautés ou encore certains « objets de l’Euro ». Quelques-uns de ces objets n’existent parfois même qu’en un exemplaire, il serait donc impropre de parler de cotes pour ces articles. Si toutefois nous étions amenés à utiliser à tort ce terme pour ces articles bien spécifiques, il faudra comprendre là notre volonté de parler de « prix de référence ».

Pour conclure, n’oubliez jamais que toutes les numismatiques ont connu des situations de « hausses de cotes » comme des situations de « baisses de cotes » ; le plus important à avoir en tête est que collectionner est avant tout se faire plaisir, et non un moyen de spéculer. Pour ceux qui souhaitent s’adonner à cette pratique, libre à vous d’étudier minutieusement les tendances des marchés, les évolutions au cours du temps, les conjonctures économiques (…), mais il est évident que les seules cotes du catalogue en ligne ne vous serviront pas d’outil de spéculation.



Les poids et titres des commémoratives

Certains ateliers ont coutume de donner le poids de métal fin contenu par monnaie, d’autres le poids brut mais ni les uns ni les autres ne signalent usuellement leur choix. Nous donnons poids brut et titre chaque fois que ces informations sont disponibles.




La définition de l'avers et du revers

D’une manière générale, les €émissions ne tiennent pas compte de la vieille règle définissant l’avers et le revers. Théoriquement, l’avers porte la représentation et le nom de la puissance émettrice et le revers porte le sujet éventuel de la monnaie, la valeur faciale et parfois une devise. La question se pose donc immédiatement de savoir, pour les monnaies courantes, si la puissance émettrice est la BCE, donc face commune à l’avers, ou la banque centrale du pays considéré, donc face nationale à l’avers. Légalement, c’est la face nationale qui est l’avers car les monnaies sont sous la responsabilité des banques centrales nationales alors que la responsabilité des billets revient à la BCE.
En ce qui concerne les commémoratives, depuis de nombreuses années déjà et particulièrement en France, elles étaient symboliquement construites comme des médailles, ce qu’elles sont dans la pratique puisqu’elles ne circulent pas « vraiment ». Nous avons essayé de choisir le plus logique, de respecter les présentations fournies par les instituts d’émission mais, bien entendu, l’interprétation inverse est libre.
Conventionnellement, nous illustrons l'avers à gauche et le revers à droite.



Les prix d'émission et les quantités des €commémoratives et des €coffrets

Les prix d'émission sont désormais relevés à chaque nouvelle sortie de coffrets ou de monnaies commémoratives par l'équipe des AD€, si bien que nous pouvons vous fournir pour ainsi dire tous ces chiffres dans les pages du catalogue en ligne ; cela permet ainsi de montrer l’évolution de la cote par rapport au prix initial. N’hésitez pas à nous communiquer par e-mail les quelques chiffres manquants.

Concernant les quantités fabriquées, certains instituts continuent de publier les chiffres des coffrets qu’ils ont fini par vendre, à l’exemple de la Monnaie d’Espagne ou encore de celle des Pays-Bas… Ces informations sont donc précises à l’unité et vous saurez distinguer ces chiffres des autres « plus ronds ».

Il faut apprécier les quantités fabriquées en fonction du nombre de collectionneurs dans chaque pays : 100 000 exemplaires fabriqués pour l’Allemagne sont au-dessous du nombre de collectionneurs, donc légère pénurie immédiate. 100 000 exemplaires pour la France seraient largement au-dessus du nombre de collectionneurs existant : mévente et faiblesse immédiate du second marché.



Orthographe

Le Journal officiel de la République française du 2 décembre 1997 nous rappelle que les termes euro et cent prennent un "s" au pluriel, ce que nous nous emploierons à faire ici. Toutefois, lorsque nous parlerons de pièces ou de billets, nous utiliserons le singulier (par exemple "une pièce de 10 euro") étant donné qu'il s'agit là de la valeur faciale qui est invariable sur les €pièces et €billets.



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Dernière mise à jour le 13/12/2010
par Olivier FOURNIER