Royaume-Uni


 
Données générales
  • Carte d'identité
Superficie : 244 101 km²
Population : 59,9 millions
Densité : 244 hab/km²
Capitale : Londres
Langues : anglais, gallois, cornique, écossais
Origines : anglais, gallois, écossais (larges autonomies des trois régions)
Religions : majoritairement anglicans, presbytériens en Ecosse, importante minorité catholoque
PNB par habitant : 33 050 € (n°11)
Indice de fécondité : 1,2
Espérance de vie : 75 ans
Monnaie : £ sterling
  • Histoire
Tout d’abord, un peu de vocabulaire géographique : la Grande-Bretagne est la grande île séparée du continent européen par la Manche. L’Angleterre est une des trois régions de cette grande île, avec l’Ecosse et le Pays de Galles. Le Royaume-Uni comprend la Grande-Bretagne et l’Irlande du nord. Source de confusion, ces définitions méritent d’être précisées.
L’Irlande comme la Grande-Bretagne sont habités par les Celtes lorsque les Romains conquièrent la moitié sud de la grande île (47/49). La limite de la conquête romaine se situe aux frontières de l’actuelle Ecosse, matérialisée par le mur d’Hadrien au second siècle. Cette partie de l’empire romain devient chrétienne au 4ème siècle. L’Irlande et l’Ecosse restent celtes et païens.
Lorsque l’empire d’occident se défait, les Germains (globalement qualifiés d’Anglo-Saxons), fondent de nombreux royaumes.
La Mercie domine le pays au 8ème siècle, mais finalement le Wessex réunit le pays, auquel curieusement les Angles vaincus, et non les Saxons donnent leur nom au pays.
A la fin du 9ème siècle, le pays est partagé entre le Wessex d’Alfred le Grand et les envahisseurs Danois.
Un descendant d’Alfred, Edouard le Confesseur, réalisera enfin l’unité anglaise en 1042. Les Danois sont assimilés, la langue des Saxons de l’ouest (le " vieil anglais ") s’impose. A la même époque, le Pays de Galles, l’Irlande et l’Ecosse, acquièrent leur originalité culturelle et linguistique.
En 1066, Edouard le Confesseur meurt sans héritier. Guillaume le Conquérant, duc de Normandie, élimine Harold, prétendant à la succession. L’administration normande est colonisatrice : sur le plan administratif, religieux et même linguistique (la langue anglaise comporte de très nombreuses traces de la langue française).
La dynastie passe aux Plantagenêt en 1154 après des guerres de successions internes. Henri II soumet l’Eglise (assassinat de Thomas Becket) et conquiert l’Irlande. La langue évolue vers un " moyen anglais ", le Français demeurant la langue de l’élite. Henri III va finalement conquérir le Pays de Galles sur les successeurs du prince Llywelyn le Grand après 1283.
En revanche, les Anglais échouent en Ecosse (victoire de Robert Bruce en 1314). La Guerre de Cent ans naît des revendications sur la Guyenne entre Edouard III et Philippe VI de Valois, Edouard prétendant au trône de France par sa filiation maternelle.
Henri V, victorieux à Azincourt (1415), est près de la possession des deux royaumes. Sa mort entraîne le reflux. Charles VII, galvanisé par Jeanne d’Arc, récupère son royaume. En 1475, Edouard IV renonce à la couronne de France.
C’est alors l’épisode terrible de la Guerre des 2 Roses qui oppose les descendants des deux branches issues d’Edouard III (York et Lancastre).

Finalement, c’est un parent des Lancastre, Henri (VII) qui met fin à la guerre en épousant Elisabeth d’York, fille d’Edouard IV (1485).
Le siècle des Tudor est marqué par la rupture avec Rome de Henri VIII motivée par son divorce avec Catherine d’Aragon. Le retour bref au catholicisme de Marie, fille de Catherine, sera suivi de l’âge d’or d’Elisabeth 1ère (1558/1603). L’anglicanisme est établi.
A la mort de la " reine vierge ", son lointain cousin Jacques VI d’Ecosse Stuart devient Jacques 1er .Son absolutisme, et plus encore celui de son fils Charles 1er , provoque une guerre civile et une rupture avec l’Ecosse en voulant unifier les églises anglicane et presbytérienne. Le Parlement met en route une armée animée par Olivier Cromwell. Le roi est exécuté en 1649. Cromwell soumet ensuite l’Irlande et l’Ecosse de façon particulièrement sanglante. Après sa mort en 1658, la monarchie est restaurée en 1660 avec Charles II.
Celui-ci va être contraint de reconnaître les droits du Parlement. Son frère Jacques II, catholique, lui succède, et une période de troubles de succession s’en suivra. Finalement sa fille protestante, Marie II, règnera conjointement avec son époux, Guillaume III, stadhouder des Pays-Bas. Sous le règne de Anne, sœur de Marie II, l’Angleterre et l’Ecosse sont fusionnés (jusque là, il ne s’agissait que d’une union personnelle).
Le successeur d’Anne sera un prince allemand, Georges, prince électeur de Hanovre. De 1714 à 1837, les souverains anglais le sont aussi au Hanovre. Les deux premiers restent d’ailleurs plus dans leur pays d’origine et laissent les ministres anglais gouverner. Georges III est le premier véritablement anglais et veut gouverner. Mais son autorité est minée par la perte des Etats-Unis.
Malgré cet échec, l’Empire britannique prend peu à peu forme, en Inde et au Canada. La " révolution industrielle " transforme en profondeur le pays.
Après la défaite de Napoléon, le pays est en paix jusqu’en 1914.
L'impérialisme britannique atteint son apogée sous le très long règne de Victoria (1837/1901), couronnée impératrice des Indes en 1876
La Première Guerre Mondiale n’apporte rien au royaume malgré sa victoire. Au contraire, il est supplanté comme première puissance mondiale par les Etats-Unis ; les difficultés de l’entre-deux-guerres s’accumulent : guerre civile en Irlande, tensions en Inde, terrible récession économique des années 30.
La Seconde Guerre Mondiale voit rapidement le Royaume-Uni seul pays libre et combattant l’Allemagne en Europe. Churchill anime avec détermination une résistance héroïque.
Après la guerre, l’Empire britannique se défait, tout en gardant des liens avec la plupart des anciennes colonies au travers du Commonwealth.
Celle de l’Inde, avec la partition, survenue le 15 août 1947, entraîne un des pires drames de l’après-guerre, massacres et exils de millions de personnes.
Dans les années 60, la décolonisation en Afrique s’effectue plus sereinement, sauf en Rhodésie où la minorité blanche a instauré un régime d’apartheid de 1965 à 1980 (prise du pouvoir par Mugabe).
Il ne restera bientôt plus que quelques confettis, dont Hong-Kong, rétrocédé à la Chine en 1997 dans le cadre de « un pays, deux systèmes », et d’autres comme Gibraltar, ou les Falkland (Maldives), qui ont quand même causé une guerre avec l’Argentine qui les revendique en 1982.

Les années Thatcher (1979/1990) sont marquées par un passage à une économie de marché pure et dure, que les travaillistes ne remettront pas vraiment en cause.
L’autonomie du Pays de Galles et surtout de l’Ecosse (par l’acte de " dévolution ") est importante. Les indépendantistes écossais ont fait une entrée massive au Parlement d’Edimbourg.
Elisabeth II est souveraine depuis la mort de Georges VI en 1952. Elle est aussi souveraine des Etats du Commonwealth qui ne sont pas devenues des républiques (Canada, Australie, …)

  • Les langues du Royaume-Uni

L’anglais est une langue du groupe dit anglo-saxon, appartenant aux langues germaniques. L’influence française due à la conquête normande reste très vivante dans l’anglais d’aujourd’hui.
Le groupe des langues celtiques demeure vivant en Ecosse et au Pays de Galles, très marginal en Cornouaille.

 
 
Le Royaume-Uni et l'Euro

De Gaulle voulait l’Angleterre " toute nue ", ce qui voulait dire en particulier sans le Commonwealth.
1973 voit l’admission du Royaume-Uni dans la CEE. Londres participera aux négociations du " marathon de Maastricht ", tout en ayant refusé le volet monétaire dès le début.
La vision anglaise, souvent perçue comme très proche des Etats-Unis, partisane d’un libéralisme pur et dur (même sous les gouvernements travaillistes), est celle d’une union la plus vague possible, économiquement libérale, et le moins possible politique. Face à " l’axe franco-allemand ", Londres préfère une union la plus large possible. D’où un soutien sans réserve à l’adhésion turque par exemple.
La question de l’euro reste ouverte. Tony Blair s’était engagé à un référendum. Les échecs de la Constitution en France et aux Pays-Bas lui ont évité un échec humiliant sur ce sujet… L’opinion demeure très hostile, à l’euro mais aussi à l’UE.
Gordon Brown a la réputation d’être très eurosceptique.
Pourtant, le parlement britannique a approuvé le Traité de Lisbonne, ce qui est un signe positif.
Le seul espoir est que les Anglais, dans leurs nombreux déplacements sur le continent, découvrent les charmes de la monnaie unique en voyage.

A noter toutefois que la Grande-Bretagne, suite à l’indépendance de l’île de Chypre, avait obtenu le droit de conserver deux bases militaires qui sont les seuls points d’appuis stratégiques dont elle dispose en Méditerranée. Les accords passés avec le gouvernement chypriote prévoient que la Grande-Bretagne exerce sa souveraineté et donc pleine juridiction sur ces deux enclaves territoriales. Elles se nomment AKROTIRI et DEKHELIA. La population qui vit sur ces deux territoires est composée de militaires et de civils anglais du ministère de la Défense ainsi que de leurs familles, soit autour de 14 000 personnes. Or les accords passés avec le gouvernement chypriote en 1960 prévoient que la seule monnaie qui a cours légal dans ces deux enclaves est la Livre chypriote. C'est ainsi tout naturellement que l'Euro a été adopté sur ces bases militaires le 1er janvier 2008, Euro qui a ainsi cours légal sur une partie du territoire britannique...

  • Les billets

Une lettre pays est réservée pour les billets anglais : le J, mais ce n’est pas pour demain !

Contact

E-mail : pays@amisdeleuro.org

Liens

- Le site de la monnaie royale : https://www.royalmint.com/

 

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Dernière mise à jour le 29/09/2010
par Jean ROGER