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Données générales
L’histoire antique de la Grèce laisse un héritage très important au monde entier, dont la Démocratie n’est pas le moindre. Devenue romaine après la défaite de Philippe V de Macédoine, la Grèce suivra la destinée de l’Empire d’Orient, devenu byzantin après la coupure définitive de 395 (mort de Théodose 1er). Dans cet Empire, les Grecs vont subir les crises religieuses (le grand schisme, l’iconoclasme), et le joug latin après la 4e Croisade (Empire latin de Thessalonique). Après 1453, la Grèce va peu à peu tomber dans les mains ottomanes. Seule la Crète résistera jusqu’en 1669. L’orthodoxie demeure bien vivante, et les privilèges de l’Eglise sont maintenus. Le Patriarche réside à Istanbul, dans le quartier du Phanar, avec un grand pouvoir vis-à-vis de ses compatriotes. L’idée d’indépendance se fait très forte dès la fin du 18ème siècle, avec le poète Constantin Rhigas, exécuté par les Turcs en 1798, inspiré par les idéaux de la Révolution française. Otton de Bavière, puis Georges de Danemark, deviennent rois de Grèce. La Grèce s’étend dans les îles, puis de façon significative en 1913 vers le nord à la suite des guerres balkaniques. La Grèce, paralysée entre un roi (Constantin 1er, beau-frère de l’empereur Guillaume II) germanophile et Venizélos, reste neutre. En 1917, la Grèce étant occupée par les troupes françaises, le roi doit abdiquer en faveur de son fils Alexandre, et Venizélos prend le pouvoir et entre en guerre. Grande bénéficiaire du Traité de Neuilly, la Grèce se voit reconnaître la Thrace jusqu’à Istanbul, et toute la région de Smyrne. Ceci entraîne la guerre avec la Turquie kémaliste, et une totale défaite, concrétisée par le Traité de Lausanne (24 juillet 1923). 1.400.000 Grecs sont « échangés » contre 400.000 Turcs… Un drame terrible. La politique grecque est très confuse durant l’après-guerre, avec les aller-retour des rois (Alexandre, Constantin 1er, Georges II), une période républicaine de 1924 à 1935, la dictature de fait de Metaxas de 1936 à 1941. Attaquée dès 1940 par l’Italie, la Grèce lui inflige de lourdes défaites. Les armées allemandes occupent très vite le pays en 1941, et la Thrace est attribuée à l’allié bulgare Boris III, lequel, pour donner des gages à l’Allemagne, livre la quasi-totalité des Juifs de Thessalonique, déportés à Auschwitz, alors que lui-même protège ses populations juives. À la fin de la guerre, Staline et Churchill conviennent de laisser la Grèce sous influence occidentale. Le roi Paul (1947-64) ancre le pays à l’ouest. Mais son fils Constantin II sera renversé en 1967 par le coup d’état des « colonels », et quittera le pays, devenu république en 1973. Le régime dictatorial sera un des pires de l’Europe du Sud. Largement discrédité, il tentera de se remettre en selle par le coup d’état à Chypre en juillet 1974 pour obtenir l’Enosis (union de Chypre et de la Grèce, refusée par Mgr Makarios, président chypriote). Cette tentative entraîne l’invasion turque de Chypre et le régime s’effondre le 23 juillet 1974. La démocratie rétablie, la Grèce se veut résolument européenne. La Grèce est entrée dans la CEE (UE), 10e membre, le 1er janvier 1981.
Le grec fait partie des langues indo-européennes, groupe grec, dont il est le seul représentant à l’époque actuelle. Il s’écrit en alphabet grec. Le grec est langue officielle de la Grèce et de Chypre et, avec les communautés de la diaspora (Turquie, Italie, Bulgarie, Ukraine, Hongrie, Roumanie entre autres), il est parlé par quelque 22 millions de personnes. La langue grecque est langue officielle de l’Union européenne depuis 1981. La Grèce et l'Euro
Candidate du premier jour à l’euro, la Grèce sera le seul pays avec la Suède à ne pas se qualifier en 1999. Beaucoup d’efforts, beaucoup de « tricheries » (mais d’autres en ont fait autant) conduiront à une qualification différée d’un an seulement (janvier 2000), permettant néanmoins une introduction commune avec les 11 autres membres au 1er janvier 2002.
Le nom du pays n'apparaît pas sur les monnaies euro grecques circulantes sauf sur la tranche des 2 euro. La grèce, comme l'Autriche a repris la valeur faciale de la pièce sur la face nationale alors que cela est proscrit par les recommandations de l'article 2 du Journal Officiel de la commission Européenne n°2009/23/CE, mais la Grèce a bénéficié d'une dérogation au vue de son alphabet atypique. Les pièces grecques sont toutes différentes : Les petites pièces évoquent la vocation maritime de la Grèce. - 1 cent : la trirème antiqueLes pièces jaunes ont sans doute moins de sens immédiat hors de Grèce, car elles concernent directement l’histoire de l’indépendance retrouvée dans les années 1830 : - 10 cent : Constantin Rhigas Vélestinlis (1757-98), grande figure de la renaissance grecque, mort en martyrEnfin, les bimétalliques:
Grammaire Les mots "euro" et "cent" sont invariables en Europe sur les pièces et billets, et la Grèce a eu besoin d'ajouter les mots ΛEΠTO (lepto = centime) sur la pièce de 1 cent, ΛEΠTA (lepta = centimes, le pluriel de lepto) sur les 2 à 50 cent, et EYPΩ (evro = euro) pour les bi-métalliques.
Les 2 euro commémoratives En 2004, la Grèce est le premier pays à émettre une 2 EUR commémorative, à l’occasion des JO d’Athènes. Compte tenu du retard de parution, le Luxembourg a bien failli prendre la première place ! Il faut préciser que pour cette première commémorative, une dérogation avait été rédigée. En effet, il avait été prévu au départ que les pièces commémoratives ne pourraient pas être mises en circulation avant 2008. La raison était qu'il fallait laisser à la population de la zone euro le temps de s'habituer aux faces des différents pays. Mais la monnaie européenne a été très vite adoptée et le thème des JO était tout à fait honorable pour une première commémorative. Après cette première commémorative, le calme plat pour la Grèce, il aura fallu attendre la 2 EUR commune du Traité de Rome de 2007 pour voir la seconde. La Grèce a pour habitude de ne pas faire frapper de 2 EUR normales lorsqu'elle propose des 2 EUR commémoratives, du coup le seul moyen de se les procurer est d'acquérir les coffrets BU dont la cote grimpe rapidement. La Grèce a émis beaucoup de commémoratives non circulantes et des coffrets UNC dont certains contiennent des médailles.
La lettre pays des billets grecs est le Y, en dérogation de la règle d’attribution, pour avoir une lettre majuscule identique à son alphabet. Contact
E-mail : pays@amisdeleuro.org Liens
- le site de la Banque de Grèce : https://www.bankofgreece.gr/ |