Pologne


 
Données générales
  • Carte d'identité
Superficie : 324 000 km²
Population : 38,2 millions
Densité : 119 hab/km²
Capitale : Varsovie
Langue : polonais
Origines : polonais (99%), petites minorités allemande, ukrainienne et biélorusse
Religions : catholiques (93,5%), minorité orthodoxe
PNB par habitant : 7712 €
Indice de fécondité : 1,2
Espérance de vie : 74 ans
Monnaie : zloty
  • Histoire
La Pologne d'aujourd'hui occupe à peu près son territoire de... l’An mille. C’est de plus l'un des états d’Europe orientale les plus homogènes sur les plans religieux et ethniques.
Trois tribus slaves sont à l’origine du peuplement, finalement unies par le roi Polane Miezko Ier, converti au christianisme au Xème siècle, fondateur de la dynastie des Piast.
Le pays, entre divisions dynastiques, pénétrations germaniques, connaît de grandes difficultés, et même l’anéantissement lors de l’invasion mongole de 1239.
Plongée dans l’anarchie, la Pologne retrouve des couleurs sous les derniers Piast, et surtout Casimir le Grand (1333-1390). Sa succession va en outre amener un tournant majeur. La reine Hedwige, fille de son successeur Louis d’Anjou, en épousant en 1386 Ladislas II Jagellon, grand-duc de Lituanie, inaugure l’union personnelle entre les deux états, et représente une puissance considérable.
La dynastie des Jagellon offre à la Pologne son âge d’or aux XVème et XVIème siècles.
La Réforme n’a que peu de conséquences dans le pays, si ce n’est de faire passer beaucoup d’orthodoxes à Rome (Eglise Uniate).
La mort de Sigismond-Auguste, le dernier Jagellon , en 1572, oblige désormais à élire des souverains étrangers. La Pologne, en paix, ne sera pas atteinte par la guerre de Trente Ans.
Dans les années 1648-1676, la Pologne va subir les coups des Cosaques Zaporogues, puis des Suédois. Un seul épisode glorieux : le règne de Jean Sobieski (1674-1696), qui met fin au siège de Vienne par les Turcs.
Le roi Auguste II, un saxon, est défait par Charles XII de Suède.
Au total, c’est Pierre le Grand qui va tirer profit de ces guerres du nord. En 1709, il rétablit Auguste II à Varsovie, mais au prix d’abandons territoriaux majeurs par la Pologne.
La difficile élection de Stanislas Auguste Poniatowski en 1764 sera suivie par la disparition progressive du pays au cours des trois partages (1772, 1793 et 1795), qui voient Autriche, Prusse et Russie annexer peu à peu le royaume.
Si Napoléon reconstitue brièvement - sous l’influence de Marie Walewska - un grand-duché de Pologne (1807-1815), au Congrès de Vienne, le tsar en reprend le contrôle.
Les trois parties occupées ont une histoire distincte :
- la partie russe, très active culturellement, se révolte en 1831, sera l’objet d’une terrible répression "l’ordre règne à Varsovie". Après une brève période de libéralisation, une nouvelle révolte en 1864, qui gagne aussi la Lituanie, entraîne une réaction encore plus violente des autorités
- la partie autrichienne, la Galicie, bénéficie d’un régime privilégié dans l’empire austro-hongrois.
- La partie prussienne est soumise à une germanisation poussée, et en particulier la colonisation. Ils résistent cependant.La Pologne se retrouve un enjeu en 1914, participant malgré elle aux deux camps ; les intentions des empires centraux sont très floues ; c’est en occident que la cause polonaise trouve ses meilleurs avocats : Ignacy Paderewski, le grand pianiste et compositeur, immensément populaire, inspire le huitième des "quatorze points" du Président Wilson, traitant de la Pologne indépendante.
La reconstruction de la Pologne s’opère facilement, et en janvier 1919, Paderewski en devient Président.
Pourtant, la question des frontières, à l’est comme à l’ouest, n’est pas évidente. À l’est, la victoire dans la guerre avec les Russes va fixer des frontières à son avantage. Dantzig est à nouveau érigée en ville libre.
Après le retrait de Paderewski, le maréchal Pilsudski va instaurer une dictature.
La seconde guerre mondiale débute en Pologne que le pacte germano-soviétique partage à nouveau. La partie annexée par l’Allemagne subit une germanisation poussée comme nulle part ailleurs (les noms des villes sont changés, colonisation, camps de concentration pour les membres de l’administration). La "solution finale" y trouve une traduction particulièrement atroce à Auschwitz, avec un million de Juifs tués.
Pourtant, la résistance nationale existe, et sera représentée sur tous les fronts. L’armée soviétique qui entre en Pologne en juillet 1944 y installe le communiste Bierut ; les partisans du gouvernement en exil soutenus par Londres seront vite écartés.
À Yalta, en février 1945, de nouvelles frontières sont négociées, repoussées à l’ouest sur la ligne "Oder-Neisse", et les deux millions de polonais allemands expulsés.
Gomulka dirige le pays de 1947 à 1970, avec des épisodes de révolte populaire. Gierek lui succède. La création du syndicat KOR en 1976 constitue la première organisation ouvrière à défier le Parti. 1978 voit l’élection de Karol Wojtyla sous le nom de Jean-Paul II.
En 1980, Lech Walesa, à la tête du syndicat Solidarnosc dans les chantiers de Gdansk (Dantzig), provoque la crise qui se traduit par le retrait de Gierek et l’arrivée de Jaruzelski au pouvoir. Celui-ci dissout Solidarnosc et emprisonne ses dirigeants.
Mais en juin 1989, suite à des tables rondes avec l’opposition, les élections semi-libres amènent la majorité à Solidarnosk, et un partage des pouvoirs. Enfin, le 9 décembre 1990, Walesa est élu président.
Après un retour au pouvoir des ex-communistes en 1995, la Pologne a fait un choix pour la droite - voire l’extrême droite - en 2005 avec les frères Kaczynski.
Candidate en 1998 à l’UE, la Pologne en est devenue membre le 1er mai 2004.
  • La langue polonaise

C’est une langue du groupe slave occidental, comme les langues tchèque et slovaque.

 
 
La Pologne et l'Euro

Comme les dix nouveaux membres de 2004, la Pologne s'est engagée à adopter l’Euro.
Seule des "dix", la Pologne manifestait beaucoup de mauvaise volonté en 2006 : "l’introduction de l’Euro n’est pas une priorité pour la Pologne" avait ainsi déclaré la Ministre de l’Economie, Zyta Gilowska, à sa prise de fonction. Le changement de gouvernement, vers une orientation europhile, semble plus positive. Mais la crise financière introduit de nouvelles incertitudes. Euro protecteur ? Certains le pensent, d'autres sont de l'avis qu'il faut en sortir. Avis irrationnels, motivations liées à de proches élections, opinions publiques déboussolées... Tous les pays sont dans une tourmente - en ce qui concerne l'adhésion à l'Euro en tout cas - et rien n'est prévisible à ce jour... Tout ceci repousse une introduction à 2011 ou 2012... au plus tôt !

Le document de travail de la Commission Européenne du 04/11/2005 prévoit pour la Pologne :

- 4 à 5 milliards de pièces
- le nombre de billets n'est pas encore déterminé
Contact

E-mail : pays@amisdeleuro.org

Liens

- Le site de la Banque Nationale de Pologne : http://www.nbp.pl/

- Le site de la Monnaie Polonaise : http://www.mennica.com.pl/

 

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Dernière mise à jour le 30/08/2010
par Clément CAUDRON