Danemark


 
Données générales
  • Carte d'identité
Superficie : 42 925 km²
Population : 5,82 millions
Densité : 136 hab/km²
Capitale : Copenhague
Langue officielle : danois (alphabet latin)
Langues minoritaires  : allemand, féroïen, groenlandais
PIB par habitant en standard de pouvoir d'achat : 133
Indice de fécondité : 1,7
Espérance de vie :
- femmes : 83,3 ans
- hommes : 79,5 ans
Chef d'État : Margrethe II, reine de Danemark
Chef de Gouvernement : Mette Frederiksen, première ministre
Monnaie : couronne danoise
  • Histoire

Lorsque l’on pense Scandinavie, sur le plan géographique, cela recouvre Norvège et Suède (la Finlande étant culturellement complètement différente).
Sur le plan culturel, on rattache à l’ensemble scandinave des peuples parlant un même groupe de langues : danois, suédois, norvégiens, féroïens, islandais.


Au tout début du Moyen Âge, les peuples scandinaves sont culturellement très proches. Ce sont des navigateurs remarquables, découvreurs de côtes plus riches que les leurs !


Les Danois vont conduire leurs expéditions vers l’Angleterre et la France, où Rollon fonde le futur duché de Normandie, et se convertit au christianisme. Ces Vikings (« aventuriers de la mer ») se fondent peu à peu dans les populations locales.


Lorsque Charlemagne soumet les Saxons, une paix (811) détermine une frontière et au Xe siècle, le roi Harald fonde un royaume chrétien. Son fils Svend conquiert l’Angleterre. Le fils de Sven, Knud le Grand, ajoute la Norvège au nouveau royaume ! Ces possessions extérieures seront perdues après son règne. Toutefois, l’Estonie devient danoise en 1219.

Le roi Valdemar IV le « restaurateur » (1340-1375) repousse les Suédois, devenus les ennemis héréditaires. Sa fille, Marguerite, épouse du roi de Norvège Hakon VI, va régner sur le Danemark, la Norvège et la Suède à la mort de son époux jusqu’en 1412. Elle désigne son petit-neveu Eric de Poméranie comme son successeur, c’est « l’Union de Kalmar », totalement dominée par le Danemark.

Sous son successeur Christian Ier, qui hérite du Schleswig et du Holstein, l’Union se poursuit.
Mais après les massacres de Stockholm (1520) sous Christian II, la Suède élit Gustave Vasa comme roi, mettant fin à l’Union.

Par la suite, Danemark et Suède seront en rivalité permanente jusqu’en 1720. Le seul élément unificateur est l’adoption scandinave du luthéranisme.

À partir de 1720, la monarchie devenue absolue se lance dans des aventures coloniales (Antilles, Groenland).

Le Danemark, allié de Napoléon, va en payer un dur prix : perte de la Norvège attribuée à la Suède.

En 1848, le roi Frédéric VII accepte la monarchie constitutionnelle. La grande question sera dès lors l’avenir du Schleswig et du Holstein dans les conflits avec la Prusse. Finalement, ces duchés sont incorporés à la Prusse en 1864.

Neutres pendant la Première Guerre Mondiale, les Danois reçoivent cependant une partie du Schleswig, à savoir le nord du duché, le sud étant resté allemand après référendum en 1920 (c’est toujours la frontière actuelle).

Envahi par l’Allemagne nazie, le Danemark demeure relativement indépendant, gardant même le Schleswig du nord. Mais la résistance des Danois conduit Hitler à mettre fin à cette indépendance en 1943. Le pays sera libéré seulement en mai 45.

Durant la guerre, l’Islande s’est séparée du Danemark en 1942 (république proclamée le 17 juin 1944 après référendum).

Le Danemark est membre de la CEE (puis UE) depuis 1973. Voir ci-dessous.
Les îles Féroé (43.000 habitants), et l’immense Groenland (56.000 habitants), sont des provinces danoises bénéficiant d’une très large autonomie, où même l’appartenance à l’UE fait débat.

En 2019, le président américain Donald Trump, conscient des richesses que révélera à terme la fonte des glaces, propose acquérir le territoire du Groenland. La proposition est refusée tant par le Parlement groenlandais que par la Première ministre danoise Mette Frederiksen.
  • La langue danoise

Le danois fait partie des langues indo-européennes, groupe germanique, sous-groupe scandinave.

Le danois n’est langue officielle qu’au Danemark et, par conséquent, dans l’Union européenne. Il est parlé par quelque 6 millions de personnes.

Il y a une très forte intercompréhension entre le danois, le suédois et le norvégien.

 
 
Le Danemark et l'Euro

Le Danemark est devenu membre de la CEE en 1973, en même temps que l’Irlande et la Grande-Bretagne. À ce titre, le gouvernement danois a participé au fameux « marathon de Maastricht » conclu par un projet de Traité en 1991.

Mais en juin 1992, les Danois créent la surprise en rejetant le Traité par référendum (une première, mais qui a fait des émules). Le sommet d’Edimbourg, 6 mois plus tard, offre au Danemark la possibilité de clauses dites « opt-out » concernant la défense, la citoyenneté européenne, les affaires de justice intérieure. Et surtout en matière monétaire : ce qui est proposé aux Danois, c’est de continuer la politique d’intégration économique et monétaire, mais, le moment venu, de ne pas adopter l’euro. Ce Traité « sur mesure » a été adopté par référendum en mai 1993.

Effectivement, le Danemark était qualifié pour l’échéance de 1999, mais a fait jouer, comme c’était son droit, la clause d’exemption.

En septembre 2000, un nouveau référendum concernant l’euro a eu lieu (qui aurait permis une introduction de la monnaie en même temps que les 12 autres États). On s’en souvient sans doute, la publication par le gouvernement d’images des futures pièces euro, très maladroitement formulée (du style " les pièces que vous aurez dans votre porte-monnaie demain ") avait suscité un tollé dans le pays, et sans doute déterminé la victoire du « non »...

Depuis lors, le Danemark reste lié à la zone euro dans le mécanisme MCE II.

Prototypes de 2004
1 cent 2 cent 5 cent 10 cent
20 cent 50 cent 1 EUR 2 EUR

Le Premier Ministre Anders Fogh Rasmussen, facilement réélu pour un second mandat au printemps 2008, a multiplié les déclarations pro-européennes. Non dénuées d’arrière-pensées plus personnelles, puisqu’il est un des candidats les plus plausibles comme premier Président de l’Europe. On parlait de référendum sur les clauses « opt-out » à l’automne. En tous cas sur les premières citées plus haut : la question de l’euro étant probablement laissée pour plus tard.

Pour deux raisons :

- les sombres prévisions faites à l’époque sur l’avenir économique du Danemark sans euro se sont révélées fausses : la couronne se porte très bien ;
- une fin de l’exception monétaire veut dire adoption immédiate, le pays remplissant toutes les conditions, y compris la présence 2 ans dans MCE II : le temps de frapper les fameuses pièces (à l’effigie de la reine Margrethe II) et d’émettre les billets à la lettre W, et la chose est faite !

Le référendum irlandais a tout remis en question : comment faire voter les électeurs alors que le cadre institutionnel européen est totalement indécis ? Réponse…. Pas avant la fin 2009 !

En juillet 2008, sur requête du gouvernement danois, le conseil des gouverneurs de la BCE s'est prononcé sur la suppression de la coupure de 25 ORE danoise. Cette coupure a une contre-valeur de 3,17 centimes d'euro, alors que ce pays devrait adopter un jour l'euro donc également les pièces de 1 et 2 c !

En octobre 2008, suite à la crise économique que les différents pays du monde connaissent en cette fin 2008, le ministre danois fait part du regret, toujours plus croissant que son pays connait, d'être resté en dehors de la zone euro (voir l'article de presse) !

En juin 2022, le Danemark doit se positionner par référendum sur la fin de son retrait de la politique européenne de sécurité et de défense commune. Le Danemark était le seul pays de l’Union européenne à avoir ce statut. Si le « oui » l’emporte, ce référendum sera peut-être l’occasion d’un rapprochement politique entre le Danemark et les autres pays de l’UE.

 

Contact

E-mail : pays@amisdeleuro.org

Liens

- La Banque Nationale du Danemark : http://www.nationalbanken.dk/

- Le site de l'institut monétaire du Danemark : http://www.kgl-moent.dk/

 

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Dernière mise à jour le 29/09/2010
par Jean ROGER