Pays-Bas


Données générales
  • Carte d'identité

Superficie : 37 368 km²
Population : 17,48 millions
Densité : 468 hab./km² (la plus élevée dans l’Union européenne derrière Malte)
Capitale : La Haye, Amsterdam étant la capitale économique
Langue officielle : néerlandais (alphabet latin)
Langue minoritaire : frison
PIB par habitant en standard de pouvoir d'achat : 132
Indice de fécondité : 1,57
Espérance de vie :
- femmes : 84,4 ans
- hommes : 81,2 ans
Chef d'État : Willem Alexander, roi des Pays-Bas
Chef de Gouvernement : Mark Rutte, premier ministre
Monnaie : Euro depuis 2002
  • Histoire

À partir de 1384, Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, quatrième fils du roi Jean II, acquiert la Flandre, le Hainaut, politique d’expansion qui se poursuit vers les domaines Wittelsbach (Zélande, Hollande), Luxembourg (Brabant, Limbourg). Ses successeurs vont compléter son œuvre, jusqu’à Charles le Téméraire, mort en 1477. L’état bourguignon est largement dépecé après sa défaite, mais la Flandre demeure à sa fille Marie, qui épouse Maximilien de Habsbourg. À la mort de Marie, les « pays de par-deçà » deviennent les « pays d’en bas » ou Pays-Bas.

Charles Quint renforce son emprise par opposition à la France. Mais la Réforme se diffuse très vite, dès le règne de Charles Quint. Philippe II, qui lui succède en Espagne, mène une intense répression. Le nord des provinces a été beaucoup plus touché par la Réforme, et de longues guerres vont se dérouler durant 80 ans.

Au départ, il n’est pas question de partition. Guillaume d’Orange « le Taciturne » mène la révolte, et obtient le soutien de l’Angleterre élisabéthaine. À sa mort en 1584, et le désastre de l’Invincible Armada en 1588, les pays du nord deviennent indépendants : les Provinces-Unies, une république. Le gouverneur (stadhouder) de l’État est issu de la famille d’Orange-Nassau.
Alliés à la France durant la guerre de Trente Ans, les Provinces-Unies voient leur indépendance reconnue par l’Espagne en 1648 au Traité de Münster.

Louis XIV ayant entrepris la conquête des Pays-Bas espagnols, entre en guerre contre les Provinces-Unies en 1672 ; le pays s’allie alors avec l’Angleterre, dont Guillaume III d’Orange devient roi en 1689.

Après les victoires du Maréchal de Saxe, Louis XV abandonne ses conquêtes sans guère de contrepartie, jugeant avoir bien établi sa fille aînée Elisabeth dans le très modeste duché de Parme et Plaisance. Le peuple français, réalisant avoir versé son sang, non pour la France, mais pour un objectif personnel du roi, se met à haïr celui qui fut pourtant le Bien-Aimé. Le renversement des alliances – au profit de l’Autriche, qui récupère les Pays-Bas espagnols en 1748 au Traité d’Aix-la-Chapelle, est très mal vécu en France.

Après une période de prospérité, la Révolution française entraîne l’invasion, et Guillaume V se réfugie en Angleterre en 1795.

Un profond changement social se produit, aussi bien dans les Provinces-Unies (futurs Pays-Bas) que dans les Pays-Bas autrichiens (future Belgique).

Napoléon impose son frère Louis comme roi.

La défaite napoléonienne entraîne au Congrès de Vienne la création d’un grand royaume des Pays-Bas, avec Guillaume (1er) d’Orange-Nassau comme souverain.

Comme expliqué dans la page Belgique, le sud catholique ne tardera pas à faire sécession pour fonder un nouveau pays. À la page Luxembourg, on verra aussi que le grand-duché se séparera définitivement des Pays-Bas en 1890.Les Pays-Bas évolueront vers la démocratie au cours du XIXe siècle, et traverseront la première Guerre mondiale sans drame (neutralité).

En 1940, le pays est envahi par l’Allemagne en dépit de sa neutralité. La reine Wilhelmine se réfugie à Londres. L’occupation est dure, même si les Hollandais sont perçus par le régime nazi comme « aryens assimilables ». À son retour, la reine est immensément populaire, comme la grande-duchesse Charlotte de Luxembourg, au contraire du roi Léopold III de Belgique, dont la capitulation a été mal vécue.

Les Pays-Bas se sont agrandis de façon significative par l’assèchement du Zuidersee, immense projet (1918-1967).

Les Pays-Bas étaient aussi une puissance coloniale. La première expédition hollandaise atteint Java en 1596. Les Hollandais, avec la compagnie VOC, n’ont aucun autre objectif que commercial. Dès 1619, les bases de Batavia (Djakarta) sont posées. La colonisation débute avec la prise de Malacca sur les Portugais en 1641. Au prix de guerres – et de massacres – le contrôle des îles se construit.

Après la période napoléonienne, durant laquelle les Anglais ont pris le contrôle de Java, le roi des Pays-Bas reçoit la souveraineté exclusive des colonies. Il faut attendre les années 1920 pour voir naître le nationalisme indonésien. Après la seconde guerre mondiale, les Pays-Bas réprimeront durement leur colonie. L’ONU va peser de tout son poids pour exiger l’indépendance, enfin reconnue en décembre 1949. La fiction d’une « Union Néerlandaise » durera moins d’un an.

Il faut y ajouter les Antilles néerlandaises : Curaçao, Bonaire, Saint Eustache, Saba et Saint Martin depuis les années 1630/40, Aruba en 1688. L’esclavage est aboli en 1863.
Ces îles (cinq plus la moitié de saint Martin – l’autre partie étant française) ont un statut d’indépendance sous tutelle néerlandaise (1954, et en 1986 un statut spécial pour Aruba).
Le Surinam (Guyane hollandaise) est restitué en 1816 par les Anglais aux Pays-Bas. Autonome en 1954, le Surinam est devenu indépendant en 1975.

Après Wilhelmine (1890-1948), la reine Juliana (1948-80, décédée en 2004) abdique en faveur de sa fille Béatrix en 1980, qui abdique elle-même le 30 avril 2013 en faveur de son fils Willem-Alexander, actuel roi des Pays-Bas. Il a trois filles, ce qui devrait prolonger la dynastie féminine après son propre règne !

Les Pays-Bas sont membres fondateurs du BENELUX et de la CEE.
  • La langue néerlandaise

Le néerlandais fait partie des langues indo-européennes, groupe germanique.

C’est la langue officielle de deux pays de l’Union européenne : la Belgique et les Pays-Bas.

Dans le monde, le néerlandais est également la langue officielle du Suriname. C’est la langue maternelle d’environ 23 millions de personnes. Sous sa variante afrikaans, le néerlandais est également langue officielle de la République d’Afrique du Sud et langue reconnue en Namibie.

 
Les Pays-Bas et l'Euro

Aucun problème pour se qualifier et introduire l’Euro !

  • L'atelier et les différents

C'est l'atelier monétaire d'Utrecht qui réalise les frappes nationales et qui se chargeait de celles du Luxembourg jusqu'en 2004. Soutenu par une clientèle nombreuse, il réalise un très grand nombre de plaquettes. Atelier monétaire très ancien qui remonte presque sans interruption au Xe siècle, où il frappait les monnaies de l'évêque d'Utrecht, il a aussi frappé des francs en or et en argent à la période napoléonienne. La marque actuelle de l'atelier est un caducée , symbole de Mercure, dieu du commerce. La qualité des frappes d'Utrecht est absolument remarquable. La coutume veut que l'on place une étoile lorsque le poste de Maître n'est pas pourvu d'un titulaire. C'est le cas en 2000 et en 2002. Le fait d'être un royaume est revendiqué sur les monnaies qui sont au nom de la reine : BEATRIX KONINGIN DER NEDERLANDEN (Béatrice reine des néerlandais). La loi imposant cette marque a toutefois été modifiée pour permettre en 2007 l'émission de la 2 EUR commémorative du cinquantenaire du traité de Rome.

Tableau des différents des Maîtres
1999 l'arc de Christian Draanen
2000 le poste est libre et le Maître supplétif est W. J. van Schauwenburg, nous avons donc un arc et une petite étoile
2001 le Maître titulaire est R. Bruens qui adopte comme différent une demi-grappe de raisin collée à une demi-feuille de vigne
2002 le poste est vacant et c'est Maarten Brouwer qui occupe le poste comme supplétif. Le différent reste donc le même, adjoint d'une petite étoile
2003 Maarten Brouwer est nommé titulaire et choisit comme différent des voiles de vaisseau
2016 suite à la démission de M. Brouwer au 1er décembre 2015, l'intérim est assuré par Kees Bruinsma, nous avons donc encore les voiles avec une petite étoile
  • Les monnaies

Les pièces hollandaises ressemblent beaucoup, aux pièces luxembourgeoises. Ce n'est pas étonnant, elles sont sur le même modèle, les seules différences notables étant l’inversion des profils avec la reine Beatrix, et la taille du buste sur les pièces jaunes, celui de la reine étant beaucoup plus petit. Aucune 2 EUR commémorative avant celle du Traité de Rome, mais en revanche une abondante production de pièces non circulantes.

De 1999 à 2013 : Beatrix
1 cent 2 cent 5 cent 10 cent
20 cent 50 cent 1 EUR 2 EUR
A partir de 2014 : Willem-Alexander
1 cent 2 cent 5 cent 10 cent
20 cent 50 cent 1 EUR 2 EUR

 

Les 2 euro commémoratives

Les Pays-Bas n'a commencé par frapper que les émissions communes, il aura fallut attendre 2011 pour voir la première pièce de sa propre initiative.

Les 2 euro commémoratives
2007 50 ans du Traité de Rome (émission commune des 13 pays)
2009 10 ans de l'Euro (émission commune des 16 pays)
2011 Erasmus
2012 10 ans de circulation l'Euro (émission commune des 17 pays)
2013 Portrait double
200 ans du Royaume des Pays-Bas
2014 Portrait double
2015 30 ans du drapeau Européen (émission commune des 19 pays)
2022 35 ans du programme Erasmus (émission commune des 19 pays)
  • Les billets

La lettre pays des billets hollandais est le P.

On trouve le P des Pays-Bas sur les billets de 5, 10, 20, 50, 100, 200 et 500 EUR et pour les quatres signatures, Wim Duisenberg, Jean-Claude Trichet, Mario Draghi et Christine Lagarde.

Pour la partie de la production dont ils sont en charge, les Pays-Bas ont fait participer l'imprimeur autrichien (F), l'imprimeur hollandais (G), l'imprimeur allemand (P), l'imprimeur anglais (H), l'imprimeur français (E), et l'imprimeur allemand (R).

Contact

E-mail : pays@amisdeleuro.org

Liens

- le site de la Koninklijke Nederlandse Munt (KNM) : https://www.knm.nl/

 

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Dernière mise à jour le 08/10/2013
par Jean ROGER