Italie


Données générales
  • Carte d'identité
Superficie : 302 073 km²
Population : 60,24 millions
Densité : 199 hab./km²
Capitale : Rome
Langue officielle : italien (alphabet latin)
Langues minoritaires : catalan, allemand, grec, français, franco-provençal, frioulan, croate, ladin, occitan, slovène, albanais, sarde
PIB par habitant en standard de pouvoir d'achat : 95
Indice de fécondité : 1,27
Espérance de vie :
- femmes : 86 ans
- hommes : 81,9 ans
Chef d'État : Sergio Mattarella, président
Chef de Gouvernement : Georgia Meloni, présidente du Conseil
Monnaie : euro depuis 2002
  • Histoire

L’Italie, c’est Rome et son empire, et l’union réalisée de son espace au second siècle avant JC, perdue au Ve siècle après JC, et qui a dû attendre…. les années 1860 pour se reconstituer.

Odoacre a mis fin à l’Empire romain en 476. Les Wisigoths de Théodoric lui succèdent.
Ses successeurs feront face à l’offensive de reconquête du byzantin Justinien, qui s’imposent vers 554. Mais bientôt les Lombards règnent, et ne laissent à Byzance que Ravenne et la Sicile.

La Papauté, se prévalant de la « Donation de Constantin » apocryphe, réclame la possession de Rome. Le couronnement de Charlemagne (Noël 800) est très ambigu : il peut être perçu comme la mise sous tutelle du nouvel Empire Romain par la Papauté.

Les villes italiennes connaissent une évolution remarquable et s’émancipent économiquement : Amalfi, Venise, Pise, Gênes, sans parler de la Corse, de la Sicile normande  et de la Sardaigne.

La Papauté sera au centre de toutes les querelles pour le pouvoir, ayant gagné au XIIIe siècle la possession d’états qui coupent la péninsule en deux.
Au cours des guerres, l’Italie du nord demeure atomisée entre les grandes familles dont les possessions s’ordonnent autour d’une ville (Milan, Florence, Bologne, Parme, Modène, Sienne, Turin, …), le centre aux États Pontificaux, et le sud possession des maisons d’Aragon, puis de Habsbourg.

Cette situation évolue après la guerre de succession d’Espagne au XVIIIe siècle. La puissance montante est le royaume de Piémont-Sardaigne. Naples et Sicile sont un royaume des Bourbons d’Espagne.

La conquête napoléonienne bouleverse l’Italie, lui-même se fait couronner roi en 1805. À Naples, Joseph Bonaparte, puis Joachim Murat laissent une empreinte directe ; Murat finit fusillé en 1815. La restauration de 1815 rétablit le statu quo ante.

Mais toute cette période a fait naître l’idée de restaurer l’unité italienne. C’est le Risorgimento. En 1848, les mouvements aboutissent à un échec.

L’alliance de Napoléon III avec le roi de Piémont-Sardaigne, Victor-Emmanuel II, son ministre Cavour, et le rôle fondamental de Garibaldi vont conduire à l’unité tant désirée, qui sera célébrée sur la pièce commémorative italienne de 2 EUR de 2011, le Comte de Cavour ayant fait l’objet de la pièce commémorative italienne de 2 EUR de 2010.

Sur les murs, on peut lire V.E.R.D.I, faisant du grand compositeur l’icône de la révolution, acronyme de Vittorio Emmanuelle Re D’Italia.

La lutte est acharnée avec l’Autriche. Concernant Venise, la France la reçoit, pour la céder aussitôt à l’Italie. En 1866, le rêve d’unité est réalisé … sauf Rome. Napoléon III s’oppose à la prise de Rome, mais sa défaite de 1870 permet à l’Italie de compléter sa victoire : le Pape s’enferme, « prisonnier » au Vatican.

L’intégration s’avère très difficile entre le nord industriel et le sud paysan.

Durant la première guerre mondiale, l’Italie rejoint le camp des Alliés contre des promesses qui ne seront pas toutes réalisées (en particulier en Dalmatie, attribuée au nouveau royaume créé autour de la Serbie). Les questions de Trieste et de Fiume restent difficiles. Les frustrations sociales entraînent l’arrivée au pouvoir des fascistes de Mussolini en 1922.

L’aventure coloniale débute : Libye, Ethiopie, Somalie.
En 1929, les relations avec la Papauté sont réglées aux Accords de Latran.

L’alliance avec l’Allemagne nazie entraîne de nombreux conflits : l’Italie s’empare de l’Albanie, tente, sans succès, de prendre Malte et la Grèce. Prend sa part du dépeçage de la Yougoslavie.

Marginalisée sur le plan militaire par ses échecs, l’Italie subit avec l’Allemagne le reflux en Afrique du nord. C’est alors en juillet 1943 le débarquement des Alliés en Sicile. Mussolini est destitué par le roi Victor-Emmanuel III, le maréchal Badoglio signe l’armistice. Mussolini tente une très brève réaction avec la « république de Salo ». Les Alliés sont à Rome en juin 44, Mussolini ne sera arrêté – et exécuté qu’en avril 45 par les résistants italiens.

En 1946, un référendum établit (54%) la république, même si le nouveau roi Umberto II n’est pas autant compromis que son père avec le fascisme.

Les frontières se stabilisent avec la Yougoslavie (question de Trieste). Les autonomies régionales progressent. La vie politique est extrêmement agitée, jusqu’à la caricature, avec un parti communiste puissant.

Le terrorisme des Brigades Rouges est une période noire de l’Italie (assassinat d’Aldo Moro, leader de la démocratie chrétienne).

Les mafias rongent toujours le sud de l’Italie, jusque dans les cercles les plus proches du pouvoir.

Dans les années récentes, une plus grande stabilité des gouvernements, et une alternance classique gauche droite. L’Italie est un membre fondateur de l’Europe depuis le Traité de Rome.
  • La langue italienne

L’italien fait partie des langues indo-européennes, groupe roman. Il s’écrit en alphabet latin.

L’italien est langue officielle en Italie, en Suisse, à Saint-Marin et au Vatican, et langue minoritaire en Croatie et en Slovénie. Le corse faisant partie du système linguistique italien, l’italien est également présent en France. De plus, une majorité de Maltais parlent l’italien, cette langue ayant été langue officielle jusque 1934.

Il faut aussi signaler que, comme le siège de la papauté est en pays italophone, l’italien jouit d’un certain prestige auprès des personnes concernées par ce fait.

Et, comme la diaspora italophone est présente partout dans le monde, particulièrement aux États-Unis, au Canada, en Amérique du Sud, et, dans l’Union européenne, en Belgique francophone, en Allemagne et au Luxembourg, l’italien est parlé actuellement par plus de 60.000.000 de personnes.

 
L'Italie et l'Euro

Le pays n’a eu aucun problème pour se qualifier et introduire l’Euro au 1er janvier 2002.

  • L'atelier et les différents

L'atelier de Rome est certainement l'un des ateliers monétaires le plus ancien au monde bien qu'Athènes ait frappé, certes dans d'autres locaux, des tétradrachmes bien avant que Rome ne frappe des deniers.

L'atelier frappe aussi pour Saint-Marin et pour le Vatican. Son nom officiel est Istituto Poligrafico e Zecca della Stato (IPZS). Installé à Rome, il produit de merveilleuses médailles dont la qualité est très supérieure à celle de ses production de monnaies courantes, beaucoup moins soignées. Il est de tradition que les graveurs signent leurs oeuvres. La signature de l'atelier italien est la lettre R, à ne pas confondre avec le R et le I mêlés qui signifient République Italienne et signent les euro monnaies. On doit remarquer qu'il existe plusieurs poinçons et des R variés
.
 
Les R de Rome
  • Les monnaies
Les pièces italiennes sont toutes dédiées aux arts, même si la musique n’est pas représentée :
- 1 cent : Castel del Monte
- 2 cent : le Mole Antonelliana de Turin
- 5 cent : le Colisée de Rome
- 10 cent : la Naissance de Vénus de Botticelli
- 20 cent : l’homme qui marche de Boccioni
- 50 cent : Statue équestre de Marc-Aurèle
- 1 EUR : le dessin de Léonard (les proportions idéales)
- 2 EUR : le portrait de Dante
Depuis 2002
1 cent 2 cent 5 cent 10 cent
20 cent 50 cent 1 EUR 2 EUR

 

Les 2 euro commémoratives

L’Italie a émis au moins une 2 euro commémorative chaque année depuis 2004 :

Les 2 euro commémoratives
2004 50 ans du fonds mondial pour la nourriture
2005

1er anniversaire de la signature de la Constitution européenne

2006 Jeux Olympiques d'hiver de Turin 2006
2007

50 ans du Traité de Rome (émission commune des 13 pays)

2008 60 ans des droits de l'homme
2009 10 ans de l'Euro (émission commune des 16 pays)
200 ans de la naissance de Louis Braille 
2010 200 ans de la naissance de Camillo Benso Comte de Cavour
2011 150 ans de l'unification de l'Italie
2012 10 ans de circulation l'Euro (émission commune des 17 pays)
100 Ans de la Mort de Giovanni Pascoli
2013 700 ans de la naissance de Giovanni Boccaccio
200 ans de la naissance de Giuseppe Verdi
2014 200 ans des carabiniers
450 ans de la naissance de Galilée
2015 Expo de Milan
750 ans de la Naissance de Dante Alighieri
30 ans du drapeau Européen (émission commune des 19 pays)
2016 550 ans de la mort de Donatello
2200 ans de la mort de Titus Maccius Plautus
2017 2000 ans de la mort de Titus Livius
400 ans de l'achèvement de la basilique Saint-Marc à Venise
2018 70 ans de la constitution
60 ans de la création du Ministère de la Santé
2019 500 ans de la mort de Leonard de Vinci
2020 Corps des pompiers
150 ans de la naissance de Maria Montessori
2021 Hommage aux professionels de la santé
150 ans de la proclamation de Rome capitale de l'Italie
2022 30 ans de la mort des juges  Falcone et Borsellino
170 ans de la fondation de la police nationale italienne
35 ans du programme Erasmus (émission commune des 19 pays)
2023 100 ans de la force aérienne italienne
150 ans de la mort d'Alessandro Manzoni

L’Italie a émis beaucoup de pièces en qualité BE, et un nombre important de monnaies non circulantes.
  • Les billets

La lettre pays des billets italiens est le S.

On trouve le S de l'Italie sur les billets de 5, 10, 20, 50, 100, 200 et 500 EUR et pour les quatres signatures, Wim Duisenberg, Jean-Claude Trichet, Mario Draghi et Christine Lagarde.

Pour la partie de la production dont elle est en charge, l'Italie a fait participer l'imprimeur italien (J), et l'imprimeur autrichien (F).

Contact

E-mail : pays@amisdeleuro.org

Liens

Site de l'Istituto Poligrafico e Zecca della Stato : https://www.ipzs.it/

 

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Dernière mise à jour le 30/07/2013
par Jean ROGER