Roumanie


 
Données générales
  • Carte d'identité
Superficie : 237 000 km²
Population : 22,8 millions
Densité : 96 hab/km²
Capitale : Bucarest
Langues : roumain, hongrois
Origines : roumains (90%), hongrois (7%), tsiganes (2%)
Religions : orthodoxe, catholiques et calvinistes dans la minorité hongroise
PNB par habitant : 3800 $
Indice de fécondité : 1,3
Espérance de vie : 71 ans
Monnaie : leu
  • Histoire
Au premier siècle avant J-C, Burebista, chef des Daces, constitue un État dans l’ouest de l’actuelle Roumanie. L’empereur romain Trajan conquiert la Dacie en 106 contre le roi Décébale. On ne sait pas très bien si les Daces se sont romanisés comme les Gaulois ou s’ils ont été massacrés et remplacés par des colons romains. En 272, Aurélien abandonne la Dacie. Les populations de langue latine se sont mystérieusement évanouies pendant 1000 ans. Ces peuples se sont-ils réfugiés dans les montagnes, ou ont-ils émigré au sud du Danube ? Cette énigme historique se double d’une controverse politique entre Hongrois et Roumains sur la Transylvanie sur le thème : qui était là en premier ?
Au 13ème siècle, les principautés valaques et moldaves s’émancipent de la Hongrie et deviennent orthodoxes.
Cette indépendance sera de courte durée, les Ottomans prenant le contrôle du pays.
Au milieu du XVème siècle, le sinistre Vlad l’Empaleur, voïvode de Valachie, est vaincu ; en Moldavie, le voïvode Étienne a résisté, mais en 1526, Soliman annexe le pays.
Jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, ces principautés ont une certaine autonomie, les sultans se donnant le droit de regard sur les voïvodes, et de plus un certain contrôle sur la Transylvanie.
Un bref épisode, la révolte de Michel le Brave, voïvode de Moldavie en 1593, prince de Transylvanie en 1599, voïvode de Moldavie en 1600. Même s’il sera assassiné l’année suivante, les Roumains en ont fait un héros, précurseur de la future Roumanie.
Le recul des Ottomans va donner à la Hongrie en 1699 la Transylvanie, qui conserve son particularisme.
Ensuite, en 1774, Moldavie et Valachie passent sous le contrôle effectif de la Russie. Plus tard, l’est de la Moldavie est incorporé à l’empire de Russie, préfigurant l’actuelle république de Moldavie - candidate à l’UE.
La première moitié du XIXème siècle sera celui des affrontements continus entre la Russie et la Sublime Porte. Ayant gagné le soutien de Napoléon III, les exilés roumains de Paris obtiennent en 1859 d’avoir un prince commun pour la Moldavie et la Valachie Alexandre Ion Cuza. Istanbul s’incline. Après son abdication, Charles de Hohenzollern est proclamé prince sous le nom de Carol Ier en 1866. A l’inverse, la Hongrie renforce son emprise sur la Transylvanie. En 1916, Ferdinand Ier, neveu et successeur le Carol Ier, choisit le camp des Alliés contre promesses de gains territoriaux - la Transylvanie. Lourdement vaincus par l’Autriche-Hongrie, les Roumains obtiendront pourtant en 1919 la constitution de la "grande Roumanie", où les Roumains ne représentent plus que 72% de la population.
En 1927, Ferdinand Ier meurt et laisse le trône à son petit-fils Michel, au détriment de son fils Carol. Celui-ci prend le pouvoir en 1930, et exerce une dictature en 1938, en éliminant en particulier le parti fasciste. Neutre au début de la seconde guerre mondiale, la Roumanie est en partie occupée par l’URSS, qui crée la République de Moldavie. Carol II tente de se rapprocher d’Hitler, et fait rentrer le parti fasciste au gouvernement. Mais la Hongrie obtient la Transylvanie, la Bulgarie le sud du pays. Le général Antonescu prend le pouvoir, et Carol II s’exile en septembre 1940, laissant le trône à son fils Michel.

Antonescu est allié de Hitler, mais lorsque la Roumanie est envahie en août 1944, le roi Michel écarte le dictateur. Dès décembre 1947, il devra abdiquer.
La Roumanie communiste, sous Gheorghiu-Dej, puis Ceaucescu à partir de 1965, va mener une politique originale, une certaine indépendance en matière de politique étrangère compensée par une main de fer à l’intérieur, doublé d’un culte de la personnalité ubuesque.
La Roumanie sera atteinte en décembre 1989 par la révolte, à Timisoara, sauvagement réprimée. Mais quand Ceaucescu, conspué lors d’un meeting, tente de s’enfuir, il est arrêté avec sa femme Elena. Jugés sommairement, ils seront exécutés le 25 décembre.
L’histoire de la Roumanie démocratique est dominée par les affrontements entre les héritiers du communisme, Petre Roman et Ion Iliescu, tandis que l’extrême droite raciste gagne en puissance. En 1993, les droits des magyarophones sont reconnus et élargis. En 1999, la Roumanie pose sa candidature à l’UE (en même temps que cinq autres pays). Mais en 2003, seuls dix pays sont jugés prêts à l’admission. En septembre 2006, le feu vert est donné sous de très nombreuses conditions à l’admission de la Bulgarie et de la Roumanie à l’UE le 1er janvier 2007.

  • La langue roumaine

C’est une langue indo-européenne du groupe latin, datant de la Dacie romaine des IIème et IIIème siècles, de même qu’en Moldavie. Le roumain a également reçu de fortes influences slaves et des parlers locaux des Balkans. L’influence du Français au 19ème siècle est à l’origine d’une seconde latinisation. Elle s’écrit alors en alphabet latin, et non plus cyrillique.

 
 
La Roumanie et l'Euro

Comme les dix nouveaux membres de 2004, la Roumanie s'est engagée dans son traité d’adhésion à adopter l’Euro.
La Roumanie devrait adopter l'euro le 1er janvier 2014 avec des paramètres d'inflation qui seraient conformes aux critères de Maastricht.

Contact

E-mail : pays@amisdeleuro.org

Liens

- le site de la Banque Nationale de Roumanie : https://www.bnro.ro/

- le site de la Monnaie de Roumanie : https://www.monetariastatului.ro/

 

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Dernière mise à jour le 30/08/2010
par Jean ROGER