Hongrie


 
Données générales
  • Carte d'identité

Superficie : 93 012 km²
Population : 9,73 millions
Densité : 105 hab/km²
Capitale : Budapest
Langue officielle : le hongrois (alphabet latin)
Langues minoritaires : bulgare, allemand, grec, croate, arménien, polonais, romani, roumain, slovaque, slovène, serbe, ukrainien
PIB par habitant en standard de pouvoir d'achat : 76
Indice de fécondité : 1,55
Espérance de vie :
- femmes : 80,7 ans
- hommes : 73,8 ans
Chef d'État : Katalin Novák, présidente
Chef de Gouvernement : Viktor Orbán, premier ministre
Monnaie : forint

  • Histoire

Après maintes invasions, les Hongrois, conduits par leur chef Arpad, pénètrent dans le bassin.
Battus par Otton Ier en 955, ils vont cependant s’installer durablement et se sédentariser. Le chef Geza est baptisé en 985, et son fils Vajk, Saint Étienne le Grand, sacré roi le 15 août 1001, fait de la Hongrie un grand état chrétien européen.

Ce royaume est d’emblée pluri-ethnique, comprenant Saxons, Slovaques, Ruthènes. De plus, en 1102, les Pacta Conventa inaugurent une union personnelle avec le royaume croate qui durera jusqu’en 1918. La grande période de la dynastie arpadienne connaîtra aussi l’épreuve de l’invasion mongole en 1241, et s’éteint en 1301.

Les Hongrois choisissent comme roi Charles d’Anjou, puis son fils Louis le Grand ; Sigismond de Luxembourg, son gendre, devient roi en 1387, et sera aussi roi de Bohême et empereur.

Après sa mort en 1437, une guerre de succession éclate entre les Habsbourg et les Jagellon de Pologne. Finalement, c’est un Hongrois, le seul en six siècles d’histoire, Mathias Corvin, qui sera élu roi (1457-1490) – il figurera sur la pièce commémorative slovaque de 2017, consacrée au 550e anniversaire de l’Universitas Istropolitana qu’il avait fondée à Bratislava, la ville étant à l’époque en territoire hongrois.

La suite des événements, très compliquée, aboutira à donner en 1526 la couronne à Ferdinand de Habsbourg (comme en Bohême) ; la Hongrie sera Habsbourg jusqu’en 1918. 1526 est aussi la date essentielle où les Hongrois sont vaincus à Mohacs par Soliman (mort de Louis II).

La Hongrie est désormais éclatée en trois parties : la Hongrie « royale » à l’ouest, qui demeure aux Habsbourg, la Hongrie turque au centre, et la Transylvanie à l’est, où le voïvode Szapolyai établit une principauté héréditaire vassale de l’empire ottoman, conservant toutefois des relations étroites avec les Habsbourg.

La Réforme et la guerre de Trente Ans apportent des tensions importantes : la Transylvanie adopte le calvinisme, et le voïvode Bethlen va même assiéger Vienne en 1621. L’apogée de la Transylvanie est atteinte sous Georges Ier Rakoczi (1630-1648).

La reconquête va débuter en 1697, lorsque Eugène de Savoie est victorieux des Turcs : la Hongrie turque et la plus grande partie de la Croatie sont à nouveau Habsbourg. Enfin, en 1711, François II Rakoczy doit abandonner son trône de Transylvanie à Léopold Ier , la victoire est donc totale.

La Hongrie dans l’empire autrichien est une mosaïque ethnique et religieuse, en particulier lorsque se produit le repeuplement du sud de la plaine hongroise ravagé par les guerres.
Fidèle à l’Empire au XVIIIe siècle et pendant les guerres napoléoniennes, la Hongrie voit le sentiment national se réveiller, et l’usage de la langue ne cesse de s’étendre.

Lors des événements de 1848, un mouvement révolutionnaire animé par Kossuth prend le pouvoir, et ne sera soumis en 1849 qu’avec l’aide de troupes russes.

Si la Hongrie demeure en théorie un état souverain – en union personnelle avec l’Autriche – elle doit subir le « système de Bach », une germanisation forcée ; paradoxalement, le royaume impose à ses autres peuples... une magyarisation (alors que la Croatie par exemple, est elle-même en union personnelle avec la Hongrie) !

Il faut attendre 1867 pour que soit adopté, sous l’influence de l’impératrice Elisabeth, le compromis austro-hongrois, qui transforme l’empire en double monarchie. La Hongrie bénéficie dès lors d’une considérable autonomie.

La conclusion de la première Guerre Mondiale au Traité de Trianon sera dramatique pour la Hongrie : elle est réduite à moins d’un tiers de sa superficie ; le quart de la population de langue hongroise se trouve désormais en Roumanie, Tchécoslovaquie et Yougoslavie.
Les Alliés ayant interdit le retour de Charles Ier Habsbourg, le pays est gouverné par l’amiral « régent » Horthy jusqu’en 1944. Ses gouvernements seront alternativement libéraux et autoritaires. Compte tenu des bonnes relations avec l’Allemagne nazie, la Hongrie récupère quasiment tous les territoires abandonnés en 1918.

Le 13 février 1945, la Hongrie est aux mains des soviétiques. Dans l’après-guerre, les frontières de 1937 sont rétablies.

Pratiquant une politique de « salami », le parti communiste s’impose au pouvoir en mars 1947. Le régime de Rakosi est étroitement stalinien. Aussi, la déstalinisation entraîne l’émergence d’une opposition. Imre Nagy, devenu chef du gouvernement en juillet 1953, prend des mesures libérales. Ecarté du pouvoir, il le retrouve après de gigantesques manifestations.

Le 4 novembre 1956, le contre-gouvernement dirigé par Janos Kadar appelle les chars soviétiques. Nagy sera exécuté. Après une intense répression, Kadar va mener une politique originale, unique dans le monde communiste, de libéralisme économique. En 1988, le régime se désagrège, et le 23 octobre 1989, la Hongrie devient une république tout court.

La Hongrie est devenue membre de l’OTAN, candidate à l’adhésion à l’UE, elle y rentre le 1er mai 2004.

Ayant donné à ses minorités des droits importants, elle attend de ses voisins – en particulier la Roumanie, des mesures équivalentes.

La guerre en Ukraine de 2022 a montré un certain nombre de clivages entre les vues de la Hongrie et celles des autres pays de l’UE, voir paragraphe sur la Hongrie et l’euro. 

 

La langue hongroise

Le hongrois fait partie des langues finno-ougriennes, représentées également dans l’Union européenne par l’estonien et le finnois. Ces trois langues s’écrivent en alphabet latin.

C’est la langue officielle de la Hongrie (donc une langue officielle de l’Union européenne), mais elle est parlée dans un grand nombre de communautés magyarophones vivant dans les pays limitrophes.

On estime à un peu plus de 12.000.000 le nombre de locuteurs magyarophones.

 

La Hongrie et l'Euro

Comme les dix nouveaux membres de 2004, la Hongrie s'est engagée à adopter l'euro.
La Banque de Hongrie affirme avec force cette obligation et sa volonté d’y parvenir.

En 2008 la Hongrie a établi un plan pour l'adoption de l'euro. L’entrée dans MCE II est dès lors envisagée pour 2009. Aucune date n'est encore fixée pour l'adoption de l'euro mais un double affichage des prix pendant une période de six mois est déjà prévu.

On notera la parution en mai 2007 d’une pièce de 50 Forint reproduisant le motif de la pièce « Traité de Rome » parue dans les treize pays de la zone euro.

 

 

Ceci dit, les positions de Viktor Orbán sont loin d’être pro-européennes, ce qui a été mis en lumière par plusieurs crises, dont finalement la crise ukrainienne. L’entrée du pays dans la zone euro ne semble pas pouvoir se faire dans l’immédiat, tant dans le chef des dirigeants de l’UE que dans celui de Victor Orbán.

Contact

E-mail : pays@amisdeleuro.org

Liens

- Le site de l'institut monétaire de Hongrie : https://www.penzvero.hu
 


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Dernière mise à jour le 15/09/2011
par Jean ROGER