Bulgarie


 
Données générales
  • Carte d'identité

Superficie : 110 996 km²
Population : 6,92 millions
Densité : 62 hab/km²
Capitale : Sophia
Langue officielle : bulgare (alphabet cyrillique)
Langues minoritaires : aroumain, roumain, romani, turc, gagaouze
PIB par habitant en standard de pouvoir d'achat : 55
Indice de fécondité : 1,58
Espérance de vie :
- femmes : 79,1 ans
- hommes : 72,1 ans
Chef d'État : Roumen Radev, président
Chef de Gouvernement : Kiril Petkov, premier ministre
Monnaie : lev

  • Histoire

Le peuple bulgare qui s’installe dans le pays au VIIe siècle n’est pas un peuple slave. Mais, à l’inverse des Hongrois qui « magyarisent » leur pays, les Bulgares vont très vite se slaviser.
En 865, Boris Ier se convertit au christianisme, et obtient de Constantinople la fondation d’une Église autonome, avec une liturgie en slavon.

Son fils Siméon prend le titre de tsar. Ce premier empire bulgare prend une grande ampleur géographique, mais aussi artistique. L’empire byzantin se trouve directement menacé.
En 1014, l’empereur byzantin Basile II, après un premier échec, anéantit l’armée du tsar Samuel : il fait 14.000 prisonniers, les fait aveugler, sauf un sur cent qui n’est qu’éborgné, afin de conduire ses malheureux compagnons vers le camp du tsar Samuel. Celui-ci, en voyant ce cortège terrifiant, en mourut de saisissement, tandis que Basile recevait le surnom de Bulgaroctone (le tueur de Bulgares).

La domination byzantine prendra fin au XIIe siècle, avec la fondation d’un second empire, éphémère (invasion mongole en 1242).

Les royaumes rivaux vont facilement succomber à l’avance ottomane (entre 1382 et 1396).
Totalement intégrée à l’empire ottoman, la Bulgarie va voir croître à partir de 1774 l’influence russe, et peu à peu le sentiment national va faire surface, se manifestant par l’usage de la langue à l’école, l’apparition d’une littérature, le retour au slavon dans la liturgie...

En 1875, la révolte éclate, durement réprimée. La Russie envahit l'empire ottoman, et se trouve aux portes d’Istanbul en janvier 1878. Le Traité de San Stefano, puis le Congrès de Berlin cette même année, fondent une principauté autonome bulgare. Alexandre de Battenberg, neveu de la tsarine, est élu comme prince. Très vite, le nouvel état va s’agrandir de la Roumélie par une guerre avec la Serbie. En 1887, Alexandre abdique et un nouveau prince, Ferdinand de Saxe-Cobourg, est élu. En septembre 1908, il prend le titre de tsar.

En 1912/1913 éclatent les guerres balkaniques : la première oppose Bulgares, Serbes et Grecs aux Turcs, lesquels sont lourdement battus. Déçus du partage des dépouilles, les Bulgares se retournent contre leurs alliés serbes et grecs, seconde guerre où ils se trouvent en outre face aux Roumains... et aux Turcs. La défaite est très lourde.

La Bulgarie choisit en 1914 le camp de l’Autriche-Hongrie. La défaite entraîne un nouveau recul territorial, et Ferdinand cède le trône à son fils Boris III.

L’entre-deux guerres est très agité : « dictature paysanne » de Stambolijski - renversé et assassiné - insurrection communiste, enfin dictature personnelle de Boris III en 1934. Allié de l’Allemagne nazie au début de la guerre, Boris III en est récompensé par l’attribution de vastes territoires, dont la Macédoine, un district serbe... S’étendant jusqu’à la mer Égée, le royaume est presque aussi étendu que celui de Siméon Ier en 900. Ayant cependant refusé de participer à l’invasion de l’URSS, et de livrer les Juifs bulgares, le roi meurt subitement et mystérieusement après une rencontre orageuse avec Hitler en août 1943. Son fils Siméon II n’a que six ans.

Les troupes soviétiques vont occuper la Bulgarie de septembre 1944 jusqu’à la fin 1947. Le gouvernement communiste est en place dès octobre 1944, la république proclamée en septembre 1946. Territorialement, la Bulgarie ne s’en tire pas trop mal, car les soviétiques défendent leurs positions.

Après les habituelles périodes de purges et de répressions, le pays est gouverné dès 1954 par le très stalinien Todor Jivkov. Celui-ci, atteint par la vague libératrice, sera démis en novembre 1989, tandis que des élections libres ont lieu en juin 1990, accordant la majorité à l’ex-parti communiste, bientôt contraint au partage du pouvoir.

La désaffection vis-à-vis des politiques se traduira par l’arrivée comme Premier ministre de l’ex-roi Siméon II en 2001. Il a été à son tour battu aux élections de 2005.

En 1999, la Bulgarie pose sa candidature à l’UE (en même temps que cinq autres pays). Mais en 2003, seuls dix pays sont jugés prêts à l’admission. En septembre 2006, le feu vert est donné sous de très nombreuses conditions à l’admission de la Bulgarie et de la Roumanie à l’UE le 1er janvier 2007.

 

  • La langue bulgare

Le bulgare fait partie des langues indo-européennes, groupe slave du sud. C’est à ce jour la seule langue officielle de l’Union européenne à utiliser l’alphabet cyrillique.

La langue bulgare est également parlée par des minorités en Ukraine, en Macédoine du nord (le macédonien et le bulgare sont très proches), en Roumanie et en Turquie, et compte une dizaine de millions de locuteurs.

 
 
La Bulgarie et l'Euro

Comme les dix nouveaux membres de 2004, la Bulgarie s'est engagée dans son traité d’adhésion à adopter l’euro.

Elle pourrait y parvenir en 2024.

En 2008, un vote a été organisé pour déterminer le thème qui se trouvera sur les euros bulgares. Le thème du Cavalier de Madara a été choisi. Il s’agit d’un bas-relief sculpté dans une falaise à 23 m du sol, réalisé au XIIIe siècle pour célébrer les victoires de Khan Tervel (? -721) qui avait aidé les Byzantins à repousser le deuxième siège de Constantinople.

Ce thème a devancé les thèmes de la Rose de Bulgarie, du Monastère de Rila et de l'alphabet cyrilliquee.

 

 


Le cavalier de Madara est un bas-relief sculpté dans une falaise à 23 m du sol. Il a été réalisé au XIIIème siècle pour commémorer les victoires militaires de Khan Tervel.

Contact

E-mail : pays@amisdeleuro.org

Liens

- La Banque nationale de Bulgarie : https://www.bnb.bg/

 

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Dernière mise à jour le 30/08/2010
par Jean ROGER